Excavation, réfection de conduites, réparation de chaussée, autant de travaux pour lesquels une coordination entre les différents intervenants et une bonne communication avec les usagers sont requises. C’est précisément pour aider à améliorer ces deux aspects que Technologies OPA a lancé son logiciel d’optimisation de logistique de chantiers de construction et de mobilité routière.
Ce n’est un secret pour personne, les chantiers s’avèrent nombreux sur les artères du réseau routier québécois. Il s’agit d’une réalité dont Caroline Arnouk, ingénieure civile de formation, était bien au fait en créant Technologies OPA. Soit une plateforme géospatiale infonuagique en mesure d’améliorer la planification, la coordination et la communication entre les différents intervenants d’un chantier, tout en offrant de l’information aux usagers du réseau routier environnant.
Celle qui a commencé sa carrière à la Ville de Montréal, travaillant sur la planification du renouvellement des infrastructures au Service de l’eau, en est arrivée dès lors à un constat. « Quand on creuse la rue, quand on va sous la chaussée, une multitude d’infrastructures sont déjà présentes, comme des conduites d’eau, des égouts, des lignes de gaz naturel, des câbles électriques, des fils téléphoniques. On ne peut naviguer à l’aveugle. »
Caroline Arnouk ne trouve à l'époque aucun produit de localisation géospatiale répondant à ses attentes sur le marché. À la suite d'analyses, de prises d’informations et de beaucoup d’observations réalisées sur le terrain, elle lance donc Technologies OPA (« optimiser la planification des actifs ») en 2015. La plateforme innove en offrant un traitement dynamique des données SIG. Ces dernières constituent un système d’information géographique en mesure de saisir, emmagasiner, traiter, analyser, gérer et représenter tout type de donnée spatiale environnante.
Planifier, coordonner et communiquer
Technologies OPA s’articule autour de la gestion d’inventaire, mais l’analyse des besoins de sa clientèle l’a amenée à axer sa plateforme autour de fonctions de planification, de coordination et de communication. Elle permet d’intégrer les systèmes mis en place dans les organisations.
« La plateforme permet d’effectuer une bonne planification avant de creuser la rue. On peut l’utiliser pour faire la coordination sur le chantier, connaitre les différents travaux qui ont lieu autour. On peut aussi communiquer les informations autant à l’interne qu’entre les différents intervenants ou auprès du public. Que ce soit avec Bell, le gaz, les réseaux de transport collectif, on peut transférer les données avec d’autres systèmes déjà en place dans d’autres organisations. »
Technologies OPA offre une optimisation des choix de chemins de contournement qui aide à désengorger les réseaux routiers, un enjeu majeur dans les grandes villes. « En allant sur la plateforme d’OPA, non seulement on prend acte des lieux d’obstruction de la route, mais on offre aussi les trajets de contournement et on indique tout ce qui entrave la circulation. On y note les trajets de contournement pour les camions, par exemple. Ceux-ci ne pouvant passer partout, ils doivent bénéficier de tracés dédiés. Il en va de même pour les autobus. »
Une clientèle diversifiée
Par le biais de son interface intuitive, le système dessert des entreprises aux spécialisations diverses, dont certaines, par exemple, oeuvrant en dynamitage. « On s’est associé avec Gestion Monox, une entreprise de plus de huit ans d’expérience, dont l’activité se concentre sur la prévention sur les sites d’excavation et de dynamitage. OPA permet de savoir quels sites requièrent du dynamitage, quel est l’entrepreneur, quel est le projet, de noter les heures de dynamitage et ainsi de communiquer ces informations aux services incendie des villes. »
Si les principaux clients sont les villes et municipalités, les firmes de génie-conseil s’intéressent également à la plateforme d’optimisation, particulièrement celles qui se trouvent actives dans le maintien de la circulation. La Ville de Québec l’a d’ailleurs rapidement adoptée.
« Nous avons aussi des projets avec Infrastructure Canada et avec le MTMDET (ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports) à Montréal. La technologie est mise à l’épreuve en projet pilote sur des chantiers de très grande envergure, comme l’échangeur Turcot, le pont Champlain et Bonaventure, et elle répond admirablement bien. »
Cet article est tiré du Supplément thématique – Infrastructures et grands travaux 2018. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !
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