Assurance : bénéficier de la meilleure couverture

26 mai 2015
Par Rénald Fortier

L’équipement représente un investissement important pour un constructeur. D’où l’importance de savoir l’assurer à sa juste valeur.

Sept heures quinze. La sonnerie du téléphone se fait entendre ; au bout du fil, un surintendant de chantier informe son employeur que sa remorque à outillage, pourtant bien verrouillée la veille, a été vidée de son contenu pendant la nuit. La journée débute mal, très mal même.

 

Non seulement l’entrepreneur doit-il composer avec un sérieux contretemps, mais ses ouvriers vont également se tourner les pouces d’ici à ce qu’il remédie à la situation.

Le vol d’équipement de chantier n’est qu’un des aléas auxquels, tôt ou tard, un entrepreneur risque d’être confronté. Toutefois, si des moyens technologiques – alarmes, antidémarreurs et systèmes de repérage – suffisent parfois à décourager les malfaiteurs, ils ne mettent pas pour autant son outillage et sa machinerie à l’abri du vandalisme ou d’un incendie. Ou encore d’un dommage indirect causé, par exemple, par un court-circuit interne, un affaissement de terrain et autres catastrophes naturelles.

 

Pour prévenir les pertes de productivité qui découleront forcément d’un quelconque dommage subi par son équipement de chantier et, par ricochet, éviter de voir fondre sa marge bénéficiaire, mieux vaut donc pour l’entrepreneur rechercher la meilleure couverture d’assurance possible.

 

Pour ce faire, il faut avant tout savoir si on doit nécessairement assurer son équipement. « S’il s’agit d’un équipement qui est financé par un locateur ou un créancier, indique Michèle Ferland, directrice de la souscription à L’ALPHA, compagnie d’assurances, il est évidemment du devoir de l’entrepreneur de l’assurer puisque ça va être une exigence de l’institution financière.

 

« Dans le cas contraire, poursuit-elle, le premier critère à considérer, c’est la perte monétaire. L’entrepreneur doit alors voir s’il est capable d’assumer ou non une perte découlant d’un vol, d’un acte de vandalisme ou d’un incendie. »

 

S’il décide d’aller de l’avant, l’entrepreneur souscrira une assurance spécifique lui offrant une protection partout où il sera appelé à travailler, ceci qu’il s’agisse d’un gros engin de chantier ou de petits outils se trouvant dans un véhicule. Et au moment de magasiner son assurance, que ce soit avec un courtier ou un assureur direct, l’entrepreneur devra bien sûr considérer le montant de la prime, mais également la qualité et la rapidité du service.

 

S’il pourra réduire sa prime en protégeant son équipement au moyen d’un dispositif de sécurité et en optant pour une franchise plus élevée, Michèle Ferland avise que c’est en veillant à établir la valeur la plus juste de son équipement que l’entrepreneur réalisera les plus importantes économies.

 

« La meilleure prime, dit-elle, c’est celle qui correspond au vrai besoin de l’entrepreneur. Il doit donc prendre le temps de bien déterminer la valeur de son équipement en fonction du prix de revente. S’il le surévalue, il va payer beaucoup trop cher et si à l’inverse il le sous-évalue, il risque d’accuser une importante perte monétaire au moment d’un sinistre. »

 

QUATRE CONSEILS

Michèle Ferland formule quatre conseils à l’intention de l’entrepreneur qui veut obtenir la meilleure couverture pour son équipement :

  1. Déterminer la juste valeur de son équipement et de son outillage, sans oublier de la réviser tous les ans
  2. Prendre des photos de son équipement et de ses outils pour accélérer le règlement à la suite d’un sinistre
  3. Conserver toutes les factures d’achat d’équipement et d’outillage
  4. Être cohérent au niveau des valeurs au moment de demander des soumissions auprès des assureurs