Construite en 1965, la bibliothèque du Campus de la santé de l’Université de Sherbrooke sera remplacée par une toute nouvelle infrastructure ultramoderne, écoresponsable et très lumineuse.
La construction de ce carrefour du savoir a débuté en avril dernier et devrait se terminer en septembre 2024, un peu après la rentrée universitaire.
« La structure d’acier est déjà installée, l’étanchéité du toit a été effectuée et le béton a été coulé dernièrement. Nous sommes dans les temps », se réjouit Martin Chrétien, chargé de projet et chef d’équipe à la division ingénierie du service des immeubles de l’Université de Sherbrooke.
Le bâtiment d’une superficie d’environ 1500 mètres carrés sera annexé au Pavillon de santé de précision et de recherche translationnelle (PSPRT), dont la construction a débuté l’an dernier. Les deux infrastructures seront reliées par une passerelle.
Vingt-cinq puits géothermiques de 550 pieds de profond ont été forés durant la construction de ce pavillon de cinq étages et serviront à chauffer et à climatiser la bibliothèque. Cette technologie propre et renouvelable utilise l’énergie du sous-sol terrestre pour combler les besoins de chauffage et de climatisation.
« Le bâtiment voisin va devenir la minicentrale de la nouvelle bibliothèque. En fait, il n’y aura presque pas d’équipement mécanique dans la bibliothèque, car il sera alimenté par le pavillon », explique Martin Chrétien.
Ces puits géothermiques serviront à réduire au minimum les émissions de gaz à effet de serre (GES) et des refroidisseurs récupératifs permettront de récupérer la chaleur générée par les appareils.
Un bâtiment carboneutre
De plus, l’unité de ventilation du Carrefour du savoir sera munie d’une roue thermique destinée à récupérer l’énergie évacuée et à préchauffer l’air frais, indique l’institution universitaire.
Comme autre élément écoresponsable, le tri des déchets de construction est prévu.
Le Carrefour du savoir sera donc carboneutre et dépassera de 24 % les nouvelles exigences en matière d’efficacité énergétique au Québec.
Par ailleurs, la structure du bâtiment a une autre particularité. « La forme de la bibliothèque est hors conventionnelle. Les coins sont arrondis et la toile sur la toiture est en pente, ce qui permettra de contrer les îlots de chaleur », indique le chargé de projet.
Des aires ouvertes et une cour intérieure
Cette bibliothèque comptera des salles à aire ouverte, une immense fenestration laissant entrer la lumière naturelle et une cour intérieure verte complètement vitrée, comprenant une salle d’études, des espaces de rencontre et de la végétation.
Des espaces de travail collaboratifs avec écrans, des isoloirs pour le travail individuel, une zone silencieuse et des salles de formation ainsi que des aires de détente sont également prévus dans le projet.
De plus, le bâtiment répondra aux besoins des étudiants avec ses équipements informatiques à la fine pointe de la technologie. « Le doyen de la Faculté de médecine disait qu’avant, lorsqu’il faisait la tournée du pavillon avec les nouveaux étudiants, il finissait toujours par la bibliothèque pour ne pas trop les décourager. Dorénavant, il va commencer par la bibliothèque lors des visites », illustre Martin Chrétien.
L’actuelle bibliothèque est située dans le sous-sol et ne compte aucune fenêtre. De plus, celle-ci ne répond plus aux normes ni aux besoins de la recherche documentaire en médecine.
Près de 20 M$
En plus d’une bibliothèque, l’infrastructure accueillera un centre de formation en recherche documentaire et en informatique de la santé.
Ce projet d’environ 19 M$ a été réalisé par Construction Longer (entrepreneur général), l’Équipe A architectes et Lemay en consortium, CIMA+ (ingénieur mécanique électrique) ainsi que Côté Jean et Associés (ingénieur en structure).
De ce montant, le ministère de l’Enseignement supérieur du Québec a accordé une aide financière de 8,98 M$.
Cet article est paru dans l’édition du 21 septembre 2023 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.