La salle J.-Antonio-Thompson se refait une beauté

Les travaux de réfection de la salle J.-Antonio-Thompson ont récemment débuté. Dans le cadre de ce projet, qui visait initialement le maintien d’actifs, tous les systèmes mécaniques, électriques et de plomberie seront refaits, et l’enveloppe du bâtiment, rénovée. Le chantier sera aussi l’occasion de moderniser les installations technologiques, notamment en ajoutant une salle d’aiguillage (le « cerveau » d’une salle de spectacle) et en remplaçant le vieux système de levage hydraulique — qui permet d’accrocher décors et éclairage — par un système électrique.

La Ville profitera des travaux pour réduire les gaz à effet de serre de l’édifice de 51 %, grâce à des améliorations apportées en matière de chauffage. « C’est un bâtiment qui est chauffé à l’eau chaude par des chaudières au gaz naturel. Puis on a un système adiabatique qui a été installé il y a quelques années pour lequel on a la possibilité de faire la récupération de l’eau chaude à basse température qui revient dans le réseau », explique Carl Teasdale, coordonnateur à la gestion de projets à la Ville de Trois-Rivières. L’eau ainsi récupérée servira à chauffer la salle de spectacle, réduisant du même coup les besoins en gaz naturel.

Des améliorations centrées sur les usagers

L’avis des usagers a aussi guidé les décisions de conception. Consultés dans le cadre d’un sondage effectué en 2021, ces derniers ont souligné l’importance de bonifier les sièges, autant sur le plan de leurs dimensions que de leur orientation. Ils ont également fait part de leur attachement aux éléments décoratifs d’époque. La conservation du patrimoine constitue d’ailleurs un des défis du chantier, notamment lorsque des gicleurs devront être installés. « On doit percer les plâtres d’époque, les décorations d’Emmanuel Briffa stratégiquement pour positionner les éléments mécaniques et les dissimuler de la meilleure façon possible pour ne pas attirer l’œil sur eux », indique Carl Teasdale.

L’équipe de concepteurs a aussi prévu l’agrandissement des salles de bain et l’ajout de deux bars satellites au bar principal afin de répondre aux plaintes de certains spectateurs. « Les gens disent, un peu à la blague, qu’à la salle Thompson, à l’entracte, il faut choisir entre aller se chercher un breuvage ou aller aux toilettes. On ne peut pas faire les deux parce que les files d’attente sont trop longues », relate le coordonnateur de projet.

Les utilisateurs à mobilité réduite ne seront pas en reste dans cette rénovation ; ils auront maintenant accès à toutes les aires publiques du bâtiment à partir de l’intérieur (les personnes en fauteuil roulant devaient par exemple sortir pour passer de la billetterie à la salle de spectacle en empruntant une autre porte).

Quelques appels d’offres à venir

L’entrepreneur général s’est mobilisé au début février et a entamé la démolition intérieure du bâtiment. Au printemps, il procédera à la démolition extérieure des foyers latéral et principal, pour pouvoir ensuite amorcer la reconstruction. La fin du chantier de ce projet de 36,6 millions $ est prévue en juin 2026. Une fois le site propre, les entrepreneurs spécialisés pourront installer le système de levage et les quelque 1000 sièges, dont les appels d’offres respectifs sont prévus en mai 2025. Un troisième appel d’offres pour le système de sonorisation, vidéo et communication devrait sortir un peu plus tard dans l’année. La salle J.-Antonio-Thompson accueillera de nouveau le public à partir d’octobre 2026.

ÉQUIPE DE PROJET

• Entrepreneur général : Therrien
• Architecture : Provencher_Roy, Artefac et CCM2 Architectes (en consortium)
• Génie : BPA
• Scénographie : Trizart Alliance