27 août 2024
Par Benoit Poirier

Le Regroupement incendie Mitis Est procédait, à la mi-mai dernière, au lancement du chantier de construction d'une nouvelle caserne de pompiers, dans la municipalité de Price, dans le Bas-Saint-Laurent.

Nommée en l'honneur de l'ancien chef pompier Albert Côté, la nouvelle caserne sera située sur la rue William-Evan-Price.

 

Son garage couvrira une superficie de 433 mètres carrés (m²), tandis que la section bureaux totalisera 521 m², sur deux étages. Elle serait livrée pour les fêtes. Le bâtiment actuel sera converti en garage municipal.

 

Moins chère que prévu

Le Regroupement incendie Mitis Est compte dans ses rangs 47 pompiers et pompières. En plus du village de Price, cette brigade assure la sécurité des municipalités de Grand-Métis, de Saint-Octave-de-Métis, de Padoue, de Sainte-Angèle-de-Mérici, de Métis-sur-Mer et de Sainte-Jeanne-d'Arc.

 

Pour mener à bien son projet, l'organisme a retenu les services de la firme d'architectes Atelier5, des ingénieurs-conseils de Stantec et de Kamco Construction. L'entrepreneur général basé à La Pocatière a remporté l'appel d'offres publié fin 2023 avec une soumission de 4 039 000 $, soit 800 000 $ en dessous de l'estimation de la Municipalité. De quoi faire bien des jaloux.

 

En novembre et décembre, l'activité est au plus bas, tant sur les chantiers que du côté des donneurs d'ouvrage. « Nous avons ainsi retardé la sortie de l'appel d'offres de quelques mois pour s'assurer de l'avoir durant cette période, pour que ce soit le plus bénéfique possible, pour que l'on ait une bonne concurrence », relate le directeur général de Price, Alain Thibault.

 

Pas du luxe

Onéreux ou non, le projet d'une nouvelle caserne de pompiers était loin d'être un luxe. En plus de ne pas répondre aux normes et d'être beaucoup trop petite, la caserne actuelle est située au cœur de la communauté. « L'un des enjeux majeurs était de se trouver à quelques mètres de l'école primaire, ce qui fait qu'il y avait un danger de sécurité lorsque les pompiers arrivaient à la caserne ou en repartaient », explique Alain Thibault.

 

Résultat de cette initiative, la nouvelle caserne sera dotée d'un garage optimal et d'espaces adéquats incluant des bureaux, une salle de formation et un petit gymnase, d'aires adaptées pour l'entretien et la décontamination ainsi que de locaux pour l'entreposage des équipements. Et assez d'espace pour se vêtir sans devoir d'abord sortir les véhicules qui s'y trouvent, voire enfiler vêtements et appareils à l'extérieur du bâtiment... « Ça n'a aucun bon sens ! », observe-t-il. Et, avantage de taille, le bâtiment sera érigé sur un terrain situé à proximité de la route 234. Il en résultera un gain majeur en termes de temps d'intervention et d'efficacité de la force de frappe.

 

Intervention du ministère de la Culture et des Communications

Quoi !?, a d'abord réagi Alain Thibault. Mauvais sort, la zone choisie en était une protégée. Avant toute excavation, voire durant celles-ci, des fouilles archéologiques étaient impératives.

 

« Avoir su, honnêtement, nous aurions peut-être choisi de mettre la caserne ailleurs. Parce que ç'a été extrêmement compliqué à gérer. Et cela a retardé le projet de deux ans. Mais, au Ministère, on m'a expliqué que l'on cache l'information pour éviter les ''pilleurs de tombes''. On ne le sait que lors du dépôt d'un projet », indique Alain Thibault.

Cet article est paru dans l’édition du 15 août 2024 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.