Le chantier s’est s’amorcé en août pour le tout nouveau Centre d’impact Renaissance dans le nord-est de Montréal. Avec cette première construction neuve en 30 ans d’existence, l’organisme à but non lucratif (OBNL) aspire à détourner 1540 tonnes de biens réutilisables. Il souhaite d’ailleurs construire éventuellement quatre autres centres semblables dans la province.
« À ce jour, c'est 27 500 tonnes qu’on détourne chaque année grâce à nos différents sites », illustre Marie-Claude Masson, directrice communication et marketing chez Renaissance, organisme luttant contre la pauvreté et œuvrant en réinsertion à l’emploi. Le but est d’atteindre, d’ici 20 ou 30 ans, les 50 000 tonnes de biens réutilisables détournés, toutes installations confondues. Ces dernières sont actuellement présentes dans le grand Montréal, dans les Laurentides, dans Lanaudière, en Outaouais, à Québec, à Lévis et en Estrie. « Et on a des partenaires dans les plus petites régions », spécifie Mme Masson.
Avec ses grands objectifs, l’OBNL commençait donc à être à l’étroit dans son centre de distribution de Montréal. « On est à pleine capacité. On a un plan d’expansion et notre intention est d’avoir une présence dans tous les grands centres du Québec », explique Marie-Claude Masson. L’OBNL avait donc besoin d’un deuxième lieu dans la métropole. Et le nom de ce nouvel endroit a été choisi avec soin, comme il s’agira bien plus que d’un lieu de distribution et d’entreposage. Les programmes d’aide à l’emploi qui ont fait la renommée de l’organisme y seront déployés. S’y trouveront aussi des bureaux administratifs, une friperie, un centre de liquidation et un centre d’aide à l’emploi. Un laboratoire textile, où une équipe tentera de trouver des solutions pour recycler les vêtements usagés trop abîmés pour être revendus, y sera aussi aménagé.
D’une superficie de 168 000 pi2, soit l’équivalent de trois terrains de football, le Centre d’impact Renaissance sera situé au 10600, rue Maurice-Duplessis dans Rivière-des-Prairies. Les voisins du secteur se sont d’ailleurs montrés inquiets de voir s’établir un aussi grand bâtiment près de chez eux. L’OBNL s’est montré rassurant. Un muret pour absorber le bruit dû à l’augmentation du trafic sera entre autres installé. « On veut créer un milieu de vie. On souhaite générer 150 emplois permanents, et 200 personnes pourront être aidées chaque année à travers les programmes d’employabilité de ce centre », souligne Marie-Claude Masson.
Plutôt habitué à des rénovations que des constructions neuves, Renaissance a choisi de s’allier, pour l’ingénierie de ce projet, à un de ses partenaires récurrents, Équation. La firme Monty et Associé a quant à elle agi à titre d’architecte et Dubuc s’est chargé du paysage. L’entrepreneur général est Divco.
L’organisme souhaite se qualifier pour une certification LEED avec ce centre d’impact dont la valeur est estimée à 45 M$ et qui est financé en partenariat avec, entre autres, la Caisse d’économie solidaire et Services Québec. « TST nous accompagne dans l’implémentation des stratégies durables, et ce, depuis la phase de conception jusqu’à la conclusion de la construction et la mise en service », indique la directrice communication et marketing. Elle énumère quelques exemples des stratégies visées : « Le bâtiment comptera des revêtements de toiture et pavage avec une haute réflectance solaire afin de réduire l’effet d’îlot de chaleur sur le site. L’éclairage extérieur a été conçu pour minimiser son impact environnemental. Aucune irrigation ne sera installée sur le site, ce qui permettra de réduire la consommation d’eau potable du projet. La consommation d’eau à l’intérieur du bâtiment, quant à elle, a aussi été réduite grâce aux équipements de plomberie à faible débit d’eau. »
Le centre devrait ouvrir ses portes un an après le début des travaux, soit à la fin de l’été 2025.
Cet article est paru dans l’édition du 24 octobre 2024 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.