Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or : un édifice qui aspire à la carboneutralité

6 septembre 2024
Par Elizabeth Pouliot

Offrant une multitude de services et louant certains de ses locaux à plusieurs clients, le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or commençait à être à l’étroit. Voilà pourquoi se sont amorcées, en juin dernier, la rénovation de son bâtiment actuel ainsi que la construction de son agrandissement.

À terme, l’organisation à but non lucratif pourra profiter de 45 000 pieds carrés supplémentaires, le tout, dans un édifice qui aspire à la carboneutralité.

 

Le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or, en plus de ses propres services, accueille des locataires, dont un centre de la petite enfance (CPE), une clinique médicale issue du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue ainsi que le Conseil cri de la santé et des services sociaux de la Baie-James. C'est d’ailleurs à la suite d’une demande formulée en 2017 par ce dernier que le projet de rénovation et d’agrandissement a débuté. « Le Conseil cri a demandé au Centre d’amitié d’offrir des chambres au goût du jour, avec le confort du jour, et en plus grand nombre. Ce sont des hébergements temporaires pour les Cris qui ont besoin de soins de santé offerts à Val-d’Or », indique Hélène Blanchet, consultante externe en gestion de projets.

 

Véritable milieu de vie

Le nombre actuel de chambres est de 24 et il doublera. L’agrandissement comprendra cinq étages, et les trois derniers seront consacrés au Conseil cri. Les chambres actuelles se trouvant dans le bâtiment existant deviendront quant à elles des bureaux afin de loger la centaine d’employés du Centre d’amitié. L’agrandissement comprendra aussi, au rez-de-chaussée, une cuisine d’établissement et une salle à manger. Au deuxième se trouveront « les milieux de vie », où le personnel du Centre d’amitié offre ses services aux familles, aux jeunes et aux aînés. Une salle de conférence est aussi prévue.

 

Un enjeu important de la rénovation et de l’agrandissement résidait dans la relocalisation temporaire de certains locataires, comme le CPE, ainsi que la cohabitation durant les travaux d’employés et locataires, dont la clinique. « On a choisi de travailler par phasage (1-2-3), parce que le bâtiment est occupé pendant les travaux. Il fallait donc libérer des espaces, en réaménager d’autres, déménager des gens », explique Marco Bisaillon, chargé de projets externe.

 

Objectif carboneutralité

L’objectif de carboneutralité a aussi donné du fil à retordre aux différents professionnels impliqués dans le projet. Et c'est le bâtiment existant qui en était le principal enjeu. « Pour l’agrandissement, c'était assez facile. Le gros défi était sur le bâti actuel. Il ne répond pas aux normes d’aujourd'hui. Pour arriver à la carboneutralité, on dégarnit donc par l’intérieur. On enlève tous les murs périphériques et on rajoute des couches. Les fenêtres et les portes seront changées, tout comme les systèmes de ventilation », précise Hélène Blanchet.

 

Les travaux ont donc débuté en juin 2024 et se poursuivront jusqu’à l’été 2026, l’agrandissement et la rénovation ayant lieu en parallèle. À l’heure actuelle, les pieux sont installés et la démolition de l’intérieur du bâtiment existant est bien avancée. Cette construction sera faite d’une structure d’acier avec dalle de béton et sera surmontée d’un toit plat avec membrane élastomère.

 

MLS Architectes a dessiné les plans et Stantec a assuré toute l’ingénierie. Hybride paysage a été désigné comme architecte paysager. L’artiste anichinabée Chantal Simard agit à titre de consultante pour le volet d’intégration de la culture autochtone. Hardy Construction a remporté l’appel d’offres de ce projet de 54 M$.

Cet article est paru dans l’édition du 29 août 2024 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.