Un défi de séquençage et d’exécution

26 août 2019
Marie Gagnon

La remise en état des ponts d’étagement du boulevard Henri-Bourassa Ouest, qui enjambent l’autoroute 40 dans l’arrondissement Saint-Laurent, ne s’annonce pas de tout repos pour Roxboro Excavation.

En plus de composer avec les contraintes qu’impose un chantier urbain – site restreint et circulation encombrée –, l’entrepreneur général de Dorval devra faire face à plusieurs défis tout au long des travaux, sur le plan de leur séquençage comme de leur exécution. Réalisés pour le cout de 7,6 millions de dollars, ceux-ci s’échelonneront sur deux ans.

 

Comme le rappelle Benoît Lachance, conseiller en communication au ministère des Transports (MTQ), ces travaux s’imposent après cinquante-cinq ans de service intense. Le débit moyen journalier annuel (DMJA) est en effet de 7 500 véhicules, dont sept pour cent de camions. « Construits en 1965, ces ponts d’étagement doivent faire l’objet de réparations afin d’assurer la mobilité et la sécurité des personnes et des marchandises, mais aussi de maintenir des accès efficaces à la zone commerciale et industrielle du secteur », mentionne-t-il.

 

Il précise que les travaux porteront essentiellement sur la dalle, les piles et les dispositifs de retenue. Dans la foulée, la partie supérieure des culées sera également réhabilitée, tandis que les musoirs, les trottoirs et les bordures seront reconstruits. Sur le plan de la construction, les principaux défis résident dans la réparation des dalles évidées en béton armé. Roxboro Excavation devra procéder à la fois par le dessus et par le dessous, selon un séquençage prédéfini.

 

Et il aura fort à faire, si l’on considère l’envergure des structures. En direction est, le pont P-13730E fait 130,4 mètres (m) de longueur et son tablier de 102,5 m totalise 1 564 mètres carrés (m2) de superficie. À peine moins long que son jumeau avec ses 129,2 m de longueur, le pont P-13730W donnera presque autant de fil à retordre aux équipes chargées de sa réhabilitation. Son tablier long de 101,3 m et d’une largeur de 15,3 m hors-tout couvre en effet une superficie de 1 546 m2.

 

Comme si cela ne suffisait pas, l’entrepreneur général devra en outre se plier à un phasage très strict afin d’assurer le maintien de la circulation tout au long du chantier. Celui-ci a été subdivisé en sept phases, sans compter la phase préparatoire amorcée le 8 avril dernier. « Les travaux préparatoires sont terminés et la phase 1 est en cours, indique Benoît Lachance. Cette phase se poursuivra jusqu’à l’été et la phase 2 sera entreprise par la suite. Le chantier doit être complété au plus tard à l’automne 2020. »

 

Il note du même souffle que Roxboro Excavation devra travailler en assurant le maintien de la circulation sur et sous les ponts d’étagement. Sur l’autoroute 40, les trois voies de circulation seront maintenues ouvertes la plupart du temps dans chaque direction, mais elles seront déviées et leur largeur sera réduite. Il y aura par contre des fermetures partielles ou complètes des voies de desserte lors des travaux de nuit.

 

Même chose pour les ponts d’étagement où, en général, deux voies sur trois seront ouvertes à la circulation pendant la journée. Lors des fermetures complètes, des détours balisés seront mis en place et appuyés, lorsque nécessaire, de panneaux à messages variables. Mentionnons en terminant que la conception des plans et devis a été effectuée par les concepteurs d’EXP et que la surveillance des travaux a été confiée aux professionnels de WSP.