Coup d’oeil sur un nouvel abat-poussière offrant notamment un bénéfice environnemental.
Par Benoit Poirier
Un nouveau produit est en train de faire d’une pierre trois coups : offrir une meilleure performance, permettre aux utilisateurs, principalement aux municipalités, de réaliser des économies et briser l’hégémonie des produits étrangers dans son domaine. L’abat-poussière AP-35.
« C’est une saumure naturelle qui est à concentration de 20 % lorsqu’elle est pompée dans le sol. Elle est évaporée pour arriver à une concentration de 35 % », explique Luc Delangis, président des Entreprises Bourget. L’entreprise de Joliette est la distributrice exclusive du produit au Québec. Le nouvel abat-poussière liquide est composé d’environ 80 % de chlorure de calcium et 20 % de chlorure de magnésium — ou 30 % et 5 % respectivement. Il s’agit d’un produit canadien, qui vient de la pointe sud de l’Ontario. Il est produit dans une usine située à proximité de la source d’où est puisée la saumure.
Des atouts
En plus d’offrir un meilleur rapport qualité/prix comparativement à ses concurrents américains et européens – il permettrait des économies de 20 %, affirme Luc Delangis – il affiche des qualités plus vertes, fait valoir le distributeur. « C’est écologique, parce qu’il y a beaucoup moins de transport ; ça vient par train jusqu’à Joliette et jusqu’aux différents sites d’entreposage que l’on a. » Le AP-35 contribue, en ce sens, à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). En plus, il aurait une plus grande longévité.
« Habituellement, il y a toujours un deuxième épandage. Je n’en ai pas refait un deuxième cette année. » Un élément à ne pas négliger lorsqu’on sait qu’au Québec, des millions de litres de produits d’abat-poussière sont épandus chaque année, notamment au printemps.
Une étude de l’Université de Windsor, en Ontario, confirme que le produit est aussi efficace voire supérieur au chlorure 35 % actuellement disponible sur le marché. De plus, note l’étude, « la teneur en chlorure de sodium de la saumure concentrée a été réduite à 1 % à partir de la saumure naturelle qui en contenait initialement 9,5 % ». Ceci, conclut-on, « permet d’obtenir un produit pour le contrôle de la poussière plus respectueux de l’environnement ».
Sa performance s’avère par ailleurs excellente, note-t-on, entre autres en ce qui a trait à ses capacités d’absorption et de désorption de l’eau et à ses effets hygroscopiques, soit pour capter l’humidité et pour la maintenir au sol.
S’ajoutent à ces atouts les avantages qu’offre tout abat-poussière. Il contribue à stabiliser les routes, à accroître leur capacité portante et à ralentir leur dégradation, diminuant d’autant la nécessité d’avoir recours à des travaux d’entretien routier (nids-de-poule, nivelage, réfection) avec tous les budgets qui s’y rattachent. Un abat-poussière atténue également les impacts associés à la poussière sur l’environnement et sur la santé, voire sur la visibilité des conducteurs.
Accrédité par le Bureau de normalisation du Québec (BNQ) et répondant aux normes environnementales, le produit est destiné à toutes voies non asphaltées, qu’il s’agisse de routes secondaires, de voies d’accès à des chantiers, de chemins forestiers, de sentiers ou de stationnements. Les voies traitées peuvent être empruntées immédiatement après l’épandage.
Cet article est tiré du Supplément thématique – Environnement 2012. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !
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