Favoriser la construction écoresponsable en bois

La Chaire industrielle de recherche sur la construction écoresponsable en bois (CIRCERB) s’active maintenant depuis près de 18 mois au développement de solutions utilisant le bois pour réduire l’empreinte écologique des bâtiments commerciaux et résidentiels multiétagés. Installée dans le pavillon Gene-H.-Kruger – une construction en bois – de l’Université Laval, elle mène déjà une douzaine de projets de recherche et se prépare à en démarrer plusieurs autres.

« Sur cinq ans, indique le titulaire du CIRCERB, Pierre Blanchet, nous allons réaliser 50 projets de recherche en vue de développer des solutions écoresponsables qui permettront au matériau de jouer un plus grand rôle dans le bâtiment durable. »

Cette chaire interdisciplinaire a été mise sur pied dans le cadre d’une démarche concertée entre la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, la Faculté d’aménagement, d’architecture et des arts visuels et la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval. L’initiative s’articule autour des trois axes de recherche que sont la conception, la construction et l’opération des bâtiments.

La CIRCERB, soulignons-le, bénéficie de l’appui financier du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, le CRSNG. Elle peut également compter sur le soutien de partenaires oeuvrant dans le domaine de la recherche (FPInnovations), le milieu du bâtiment (Coarchitecture, Pomerleau, Provencher Roy Associés Architectes, Roche) et la filière des produits forestiers (Chantiers Chibougamau, Kruger, Maibec, Wood Plus Coating). En plus du ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs ainsi que de la Société d’habitation du Québec.

« L’intérêt de l’initiative repose beaucoup sur le fait d’avoir tous les maillons de la chaîne, autant au niveau de nos partenaires que des professeurs spécialisés dans différentes disciplines avec lesquels on travaille, observe Pierre Blanchet. De pouvoir notamment prendre le pouls en amont de professionnels de l’architecture, de l’ingénierie, de la construction ainsi que des fournisseurs, ça ne peut que nous permettre d’avoir une meilleure portée dans nos résultats. Car développer des solutions et essayer ensuite de les pousser dans le système, ce n’est pas nécessairement la meilleure approche. »

Il souligne, par exemple, que la CIRCERB s’est engagée dans le développement de solutions hybrides bois-béton après que ses partenaires l’aient orientée sur cette piste. « Et il y a un intérêt à aller dans cette direction, précise-t-il. Parce que ça peut notamment être intéressant au niveau acoustique d’avoir du béton ou au niveau de la masse thermique. »

Pour celui qui était auparavant gestionnaire de recherche dans le domaine des matériaux en bois chez FPInnovations, il ne fait pas de doute que la construction écoresponsable en bois est appelée à prendre toujours plus d’ampleur au cours des prochaines années. En raison de projets phares qui montrent la voie à suivre, mais aussi de la recherche en continu de solutions qui permettra de faciliter l’application de ce matériau et d’en élargir les champs d’application.