Le portait de la situation s’est grandement amélioré sur le plan de la santé et de la sécurité du travail dans l’industrie québécoise de la construction. Mais il restera toujours beaucoup à faire pour prévenir le pire sur les chantiers.
Journées de travail perdues, baisse de productivité, hausse des cotisations à la CSST… Les accidents de travail coûtent cher aux entreprises du milieu de la construction, sans parler de ceux qui coûtent la vie à des travailleurs ou qui viennent à deux doigts de tourner au tragique. D’où l’importance pour tous les acteurs de l’industrie de placer la prévention au coeur de leurs activités quotidiennes sur les chantiers.
Force est de constater que l’industrie a fait des pas de géant en matière de SST au fil des dernières décennies. Savoir que le nombre d’accidents a été réduit de moitié entre 1987 (17 372) et 2003, selon des données compilées par l’ASP-Construction, suffit vite à s’en convaincre. Cette tendance à la baisse s’est poursuivie dans les années subséquentes. Plus récemment, après avoir oscillé entre 7 375 et 7 809 de 2010 à 2012, le nombre de lésions – accidents et maladies professionnelles – relevées par la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) dans le secteur de la construction est descendu à 7 364 en 2013. Puis à 6 871 l’an dernier.
La réduction du nombre des lésions s’est évidemment reflétée sur le taux moyen de cotisation chargé par la CSST aux employeurs de la construction, qui a reculé de 15 % durant la période s’étalant de 2009 à 2013. En comparaison, celui de l’ensemble des employeurs a diminué de 1 % au Québec. Il est également à noter que, pour la période allant de 2004 à 2012, selon les données fournies par la CSST, le nombre d’accidents a diminué de 13 %, en même temps qu’augmentaient de 35 % les heures travaillées dans l’industrie.
Hélène Simard, porte-parole de la CSST, indique que plusieurs facteurs ont concouru à réduire le nombre des lésions professionnelles dans l’industrie de la construction : « Il y a bien sûr les campagnes de sensibilisation ciblant ce secteur, dit-elle, mais également les efforts faits sur le plan de la prévention par les employeurs et les travailleurs du milieu, ainsi que le travail accompli par les partenaires de la CSST. »
Cet article est tiré du Supplément thématique – Santé et sécurité 2015. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !
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