Les contenants semi-enfouis facilitent la collecte des matières résiduelles en milieu urbain. Coup d’oeil sur une nouveauté.
Par Marie Gagnon
Dans les grands centres urbains, la cueillette des matières résiduelles n’est pas chose facile. Faute d’espace, l’accès aux contenants de récupération s’avère en effet compliqué pour les camions sanitaires. Aussi, plus souvent qu’autrement, la vidange des contenants doitelle être faite par grue. Ce temps est maintenant révolu. Les gestionnaires d’immeubles ont aujourd’hui à leur portée une option aussi pratique que novatrice : les bacs semi-enfouis à chargement frontal.
Fruits de 18 mois de recherche et développement, les semi-enfouis à chargement frontal de Durabac sont destinés aux marchés institutionnel, commercial, industriel et multirésidentiel. Faits de polyéthylène robuste, ils résistent à la rouille, aux impacts et aux intempéries. Partiellement enfouis, ils occupent peu d’espace tout en offrant une bonne contenance. Et, grâce à leurs boîtes de fourches en acier recouvert d’une protection émaillée cuite, ils sont compatibles avec tous les camions à chargement frontal.
« L’avantage avec les semi-enfouis, c’est qu’ils peuvent recevoir plus de matières qu’un contenant traditionnel de même superficie puisque les deux tiers du contenant se trouvent sous le niveau du sol, souligne Patrick Charbonneau, président de Durabac. Notre bac à chargement frontal peut ainsi contenir jusqu’à 7 500 litres de matières. Il est aussi plus sobre et plus design. Ils sont offerts en plusieurs finis architecturaux, profilés de bois, de pierre ou de brique, et en différentes couleurs qui s’harmonisent avec leur environnement et leur confèrent une allure urbaine. »
Il ajoute que les semi-enfouis peuvent recevoir diverses matières résiduelles – déchets ultimes, matières recyclables et résidus compostables. Il suffit d’y apposer un pictogramme pour bien identifier le type de déchet et le tour est joué. « Comme le contenant est partiellement enfoui, les matières sont conservées à des températures plus fraîches, ce qui ralentit le développement des bactéries et réduit les mauvaises odeurs, note Patrick Charbonneau. On peut ainsi emmagasiner plus de matières et espacer les vidanges. »
Des contenants verts
Un avantage à considérer lorsqu’on vise une certification environnementale pour un bâtiment. Des vidanges moins fréquentes signifient en effet moins d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Un atout de plus dans la lutte contre le réchauffement climatique. Autre bénéfice environnemental à considérer : sa durabilité. En effet, le polyéthylène présente une durée de vie comparable à celle du béton, soit entre 25 et 40 ans selon les conditions d’usage. Un bilan plus positif que celui de l’acier qui aura atteint sa fin de vie utile au bout d’une dizaine d’années seulement.
« Les semi-enfouis présentent un autre intérêt, ajoute le porte-parole de Durabac. Contrairement à la réglementation visant les contenants en acier, la plupart des municipalités n’exigeront pas des propriétaires immobiliers qu’ils ceinturent le contenant au moyen d’un enclos ou d’un muret. Les contenants sont ainsi accessibles en tout temps, ce qui facilite la récupération comme la collecte des matières. Et au bout du compte, il en coûte moins cher puisqu’on n’a pas à investir dans une clôture. »
Pour ce qui est de l’installation, il suffit de faire appel à un entrepreneur en construction, qui procédera selon les règles de l’art moyennant tout au plus quelque 2 000 dollars. Une fois l’excavation faite, il construira une base compactée sur laquelle sera déposé l’insert de béton étanche qui servira à guider et à protéger le contenant lors de sa remise en place.
Cet article est tiré du Supplément thématique – Environnement 2013. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !
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