Un pôle aquatique et un pavillon multifonctionnel au parc Henri-Bourassa

15 octobre 2019
Marie Gagnon

L’Arrondissement de Montréal-Nord vient d’amorcer la phase II du réaménagement du parc Henri-Bourassa, un projet dont la valeur globale s’élève à 18,5 millions de dollars.

On se souviendra que la première phase, qui consistait à aménager la place de l’Espoir, a été réalisée en 2018. Il s’agit maintenant de doter l’arrondissement d’un pôle aquatique, sur le site de la polyvalente Henri-Bourassa, et d’un pavillon multifonctionnel à l’usage de ses citoyens. Ces équipements seront construits d’ici l’été prochain.

 

« En fait, le projet se divise en deux volets, explique Charles Thivierge, architecte et chargé de projet à la direction de l’aménagement. D’un côté, le pavillon, qui nécessite un investissement de 6,5 millions et dont la facture sera partagée entre l’Arrondissement et la Ville-centre, dans une proportion de 25 et 75 pour cent. De l’autre, le pôle aquatique, dont les couts de 12 millions seront assumés à parts égales par l’Arrondissement et la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île. »

 

Le pavillon multifonctionnel, qui longera la rue Pascal, se reconnaitra d’abord à son architecture typée. Composé d’un seul volume aux lignes décalées, il sera coiffé d’un toit papillon et sa façade principale sera en partie constituée de murs-rideaux, alors que le reste du bâtiment sera couvert de maçonnerie. Sa superficie sera de 1 000 mètres carrés (m2) et répartie entre un sous-sol de 250 m2, où logeront des espaces techniques et de rangement, et un rez-de-chaussée de 750 m2. Ce dernier abritera notamment quatre salles multifonctionnelles, des bureaux et une cuisine.

 

« Au départ, on visait LEED, mais les surcouts associés nous ont fait reculer, indique Charles Thivierge. Le projet sera quand même durable avec sa couverture blanche et sa structure apparente qui combine le lamellé-collé et le lamellé-croisé. Il y aura aussi un bassin de rétention de surface pour capter les eaux de ruissellement du toit et dans lequel on plantera des végétaux afin de créer un espace favorable à la biodiversité. »

 

Dans le même esprit, l’implantation du bâtiment a été revue afin de sauvegarder le plus d’arbres possible. Sa position originale aurait en effet nécessité l’abattage de 28 arbres. « L’implantation initiale était préférable, mais en décalant légèrement le bâtiment, on arrive à sauver plus de la moitié des arbres », commente l’architecte.

 

Il ajoute que le parc Henri-Bourassa a été construit sur un ancien site de remblais et que ceux-ci dépassent de deux mètres le niveau de la rue. L’entrepreneur Genfor a donc dû procéder par surexcavation et remblayer au moyen de granulats MG-20 sur deux mètres. Début septembre, il s’affairait à mettre en place les fondations. Il procédera ensuite à la coulée des dalles de plancher et à l’érection de la structure en bois. L’enveloppe sera fermée avant l’hiver.

 

Quant au chantier du pôle aquatique, il sera orchestré en deux volets. D’un côté, la réfection totale du bassin, des vestiaires et de la plage de la piscine de la polyvalente, qui datent de 1973. De l’autre, l’installation de jeux d’eau et l’aménagement d’une pataugeoire et de mobilier urbain. « Le bassin est fissuré et il fuit, justifie Charles Thivierge. Il faut refaire l’étanchéité au complet et poser de nouvelles céramiques. On va aussi aménager une vraie entrée pour les citoyens et des portes coulissantes qui vont permettre la communication entre la piscine et les installations aquatiques extérieures. »

 

Entièrement vitrée, cette nouvelle entrée se reconnaitra à sa marquise monumentale recouverte de tuiles métalliques argentées. Le projet prévoit également la démolition des terrasses de béton extérieures et l’aménagement d’aires de détente et d’espaces verts. Ces travaux ont été confiés à Constructions Larco. À l’heure actuelle, la démolition est terminée, à l’intérieur comme à l’extérieur, et l’entrepreneur procède aux travaux civils et à la mise en place de l’infrastructure pour les jeux d’eau et la pataugeoire.

Cet article est paru dans l’édition du 17 septembre 2019 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.