Une nouvelle usine pour Ecorad à Saint-Jean-Port-Joli

5 mars 2020
Par Jean Garon

Pour combler son manque d’espace et regrouper ses opérations réparties actuellement dans trois bâtiments, la compagnie Ecorad s’installera le printemps prochain dans une usine toute neuve dans le nouveau parc industriel de Saint-Jean-Port-Joli, situé sur la rue Henri-Gamache, près de l’autoroute 20.

 

En fait, le bâtiment doublera l’espace utile de la compagnie, avec une superficie de 18 200 pieds carrés (pi2) sur deux étages, soit 16 500 pi2 au rez-de-chaussée et 1 700 pi2 en mezzanine. L’inauguration des travaux a été soulignée par la traditionnelle levée de la première pelletée de terre le 26 novembre dernier, en présence des employés.

 

Conçue par les architectes Julia et Toby Manacas, l’usine est construite à partir d’une structure en bois lamellé-collé de la compagnie locale Art Massif avec les conseils des ingénieurs en structure de la firme L2C. Le bâtiment est érigé par l’entreprise Constructions Raymond Caron de L’Islet.

 

Fidèle aux valeurs écologiques du propriétaire, Pierre Lemieux, l’usine est construite avec des produits durables et recyclés en grande partie. Outre la mise en valeur du bois exploité localement, le bâtiment comprend un revêtement extérieur en brique récupérée et recyclée, et il est chauffé à l’électricité avec ses radiateurs électriques réusinés. Sa toiture à faible pente est protégée par des feuilles de tôle isolées. De plus, l’usine intègre des fenêtres recyclées en aluminium ainsi que certains éléments architecturaux uniques, comme ses gigantesques tours de fenêtre en fonte en forme d’arches récupérés sur un ancien immeuble de Manhattan de l’avenue Madison à New-York. Même l’éclairage de l’usine sera constitué de luminaires recyclés.

 

Maquette du projet - Crédit : Toby Manacas

 

En dépit de tous ces efforts de récupération, de restauration, de réutilisation de matériaux recyclés et d’exploitation de ressources locales, confie la directrice des ventes, Patricia Cloutier, l’entreprise ne vise aucune certification écologique et environnementale pour sa nouvelle usine.

 

La décision de l’entreprise d’investir près de deux millions de dollars dans une nouvelle usine s’imposait avant tout pour assurer la continuité de son développement compte tenu de la demande grandissante pour ses produits et services. Ce projet lui permettra concrètement d’offrir un espace de travail plus ergonomique à ses 11 employés, d’ajouter une salle de montre pour mettre en valeur ses produits, et d’installer de nouveaux équipements pour améliorer ses procédés de décapage à la bille d’acier, un nouveau service que l’entreprise offrira également en sous-traitance.

 

Ecorad, rappelons-le, est spécialisée dans la restauration des anciens radiateurs en fonte et leur transformation à l’électricité en unités indépendantes de chauffage radiant sans entretien. Elle vend ses produits partout au Canada, aux États-Unis et un peu en Europe (France et Angleterre). Selon la directrice des ventes, « l’entreprise a présentement de la difficulté à offrir des délais de livraison raisonnables depuis la création d’Ecorad USA en 2017, le manque d’espace est un frein à notre développement et nous avons dépassé le seuil de rentabilité au site actuel. »

Cet article est paru dans l’édition du 27 février 2020 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.