Fruit d’une collaboration active entre un promoteur et une municipalité, les condos-refuges Arborescence s’intègreront harmonieusement à la nature environnante.
Intégration environnementale. Voilà le mot d’ordre qui a guidé les pourparlers entre la Ville de Bromont et le promoteur KnightsBridge dans le dossier Arborescence, une série de condos écoresponsables campés à flanc de montagne. Le projet d’une valeur de plus de 100 millions de dollars, qui comptera à terme 280 condos quatre saisons, a finalement reçu, à la mi-janvier, l’aval du conseil municipal. Non sans quelques allers-retours préalables entre les services municipaux et la planche à dessin.
Pour la Ville comme pour KnightsBridge, il s’agissait d’abord d’éviter les erreurs du passé, comme le défunt projet du Club des Cantons, qui a outrageusement déboisé le territoire, ou celui du Cercle des Cantons, qui ne préserve que très peu l’aspect naturel du site. « Ce n’est pas toujours évident, mais quand deux organisations travaillent de façon transparente, qu’elles partagent une vision commune, on peut arriver à d’excellents résultats », affirme Simon Boyer, président de KnightsBridge.
Un nouveau standard
On se souviendra qu’en octobre dernier, la Ville avait refusé le plan directeur soumis par le promoteur, lui demandant d’y apporter une série de correctifs. Parmi les points qui achoppaient, on note certaines contraintes liées à la présence d’un milieu humide et d’un cours d’eau ainsi qu’à la gestion des remblais et des déblais. Pour le reste, le protocole d’entente entériné par les deux parties témoigne bien du sérieux accordé à ces enjeux. Il impose en effet un nouveau standard de développement à Bromont afin d’assurer l’intégration sans compromis d’Arborescence dans son milieu d’accueil.
La Ville a ainsi revu à la baisse le nombre de stationnements par habitation, le faisant passer de deux à un. Selon le promoteur, il aurait été impossible de respecter la réglementation municipale sans tout raser ou presque. La Ville a également modifié son règlement concernant le déboisement du chemin d’accès. Normalement, elle exige une bande de 20 à 30 mètres de largeur. Elle autorise maintenant une largeur de déboisement de seulement 12 mètres. Le chemin donnant accès au site aura ainsi l’aspect des routes bordées d’arbres des parcs nationaux.
Une intégration réussie
L’ADN d’Arborescence étant justement d’offrir un accès inégalé à la nature et à la montagne, il allait donc de soi pour Simon Boyer que son projet s’y insère naturellement. C’est pourquoi il a tenu compte des sentiers qui sillonnent le site. « On aurait pu éliminer ces sentiers pour construire des propriétés, mais le sentier de la Divine est le seul qui mène au parc des Hauts-Sommets et il est très achalandé, souligne Simon Boyer. On a préféré travailler avec la Ville pour trouver une solution permanente. »
Pour que ce lien soit maintenu, KnightsBridge a décidé de le réaménager à ses frais puis de céder à la Ville la partie du lot où il sera relocalisé. Simon Boyer ajoute qu’une tournée avec des représentants municipaux est prévue ce printemps afin d’évaluer l’étendue et la complexité des travaux. « D’un côté, on veut être certains que le sentier sera bien intégré au milieu, de l’autre, on veut s’assurer que les normes seront respectées pour éviter l’érosion excessive », confie-t-il.
Une première phase
Son plan d’ensemble approuvé, KnightsBridge peut maintenant aller de l’avant avec son projet écoresponsable d’inspiration scandinave et à l’architecture minimaliste. Sa première phase, qui sera livrée à l’hiver 2020, prévoit la construction de 48 condos répartis dans cinq immeubles, soit deux de douze unités et trois de huit unités, pour une superficie totale de 55 000 pieds carrés. Les habitations, dont les superficies varieront entre 700 et 1 600 pieds carrés, seront aménagées sur trois et quatre niveaux, et profiteront en outre d’une mezzanine.
Certification LEED oblige, le projet fera donc appel à des matériaux locaux et écologiques. Son isolation thermique sera de ce fait très performante et son étanchéité – appuyée par infiltrométrie –, irréprochable. « Notre credo, c’est de bâtir différemment, rappelle Simon Boyer. Voilà pourquoi on a maintenu un dialogue ouvert avec la Ville à toutes les étapes du processus, afin de ne pas bouleverser la nature et de préserver un maximum d’arbres. Ce qu’on vend à Arborescence, c’est la nature; on ne veut pas la raser. »
Cet article est tiré du Supplément thématique – Projets 2019. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !
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