Sainte-Anne-de-Beaupré : la réfection du quai en voie de se concrétiser

27 septembre 2019
Par Jean Garon

Fort de l’annonce récente d’une aide financière de 10 millions de dollars, le projet de réhabilitation du quai de Sainte-Anne-de-Beaupré pourrait bientôt voir la saga qui l'entoure prendre fin.

Une nouvelle étude d’impact sur l’environnement de la firme Norda Stelo propose des modifications qui font l’objet de consultations auprès du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) depuis le mois d’avril. Les autorités locales sont néanmoins confiantes d’obtenir prochainement le permis environnemental en vue de préparer l’appel d’offres pour la réalisation du projet.

 

Lancé en 2008 par la Municipalité, ce projet a pour but de reconstruire l’infrastructure du quai afin de rendre l’accès au fleuve sécuritaire et d’en faire un outil de développement récréotouristique et économique d’importance pour la région. C’est maintenant la Corporation de développement du quai de Sainte-Anne-de-Beaupré qui gère le projet.

 

Son chargé de projet, David Dorion, précise que les modifications concernent au premier plan l’enrochement de la digue de protection afin de la rendre conforme aux normes environnementales. Il semble que la base de cette digue empiétait sur le fond marin et menaçait l’habitat de plusieurs espèces de la faune et de la flore dans la première version du projet.

 

Ce quai a la particularité de s’avancer très loin dans le fleuve pour atteindre une profondeur suffisante permettant l’accostage de grandes embarcations. Selon la nouvelle proposition de l’étude d’impact, « la végétalisation et la réhabilitation par un enrochement plus gros avec mur de béton sont les options retenues, car elles représentent les solutions les plus économiques et durables pour un ouvrage de ce type ». Sa durée de vie minimale serait de 30 ans.

 

Par ailleurs, l’étude mentionne que « l’empiétement permanent sous la ligne des hautes eaux s’étend sur une superficie de 4 945 m2 ». Le nouveau concept prévoit donc que la hauteur de la nouvelle digue d’approche augmentera progressivement vers la tête du quai pour être rehaussée d’un mètre et demi.

 

Pour la réhabilitation de la tête du quai, c’est l’option de la construction d’un mur en pieux-palplanches qui a été retenue par la Corporation « en raison des avantages et inconvénients liés à divers aspects économiques, géotechniques et de sécurité », précise David Dorion. Il ajoute que la tête du quai sera aussi agrandie de deux à trois mètres vers le fleuve afin d’obtenir un plus grand tirant d’eau pour les navires de croisière et permettre l’accostage sur trois côtés du quai.

 

Évaluée à une douzaine de millions de dollars, la réalisation de ce projet exigera de nombreux travaux d’ici sa livraison prévue pour 2021. La MRC de La Côte-de-Beaupré y a déjà investi 750 000 $ pour des études et des travaux préliminaires. Si tout se passe bien suivant l’autorisation environnementale attendue et les préparatifs d’appel d’offres, les travaux pourraient débuter en septembre 2020 et s’étendre sur une période de six mois.

 

Dans un premier temps, la reconstruction de la digue d’approche débutera par le démantèlement de la digue actuelle. Pour respecter les contraintes environnementales, il est prévu que les travaux d’excavation de la digue et la construction des enrochements se fassent à partir de la digue d’approche et du quai existants, pour éviter la circulation de la machinerie sur le littoral ou en rive.

 

Le projet s’attaquera ensuite à la reconstruction de la tête du quai. Les travaux impliquent d’abord le démantèlement partiel du mur berlinois du quai ainsi que l’excavation du remblai supérieur actuel et d’une partie de l’enrochement. Cette phase sera suivie par la mise en place des nouveaux blocs d’ancrage, des tirants, des pieux de béton et des palplanches puis par la construction d’un escalier géant.

 

Une fois les travaux de reconstruction de la digue d’approche et de la tête de quai complétés, des aménagements terrestres seront réalisés près de l’entrée du boulevard Sainte-Anne, incluant la végétalisation de la partie en amont de la digue d’approche.

Cet article est paru dans l’édition du 10 septembre 2019 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.