Le fourgon fait son nid dans la construction

Il n’y a pas si longtemps de cela, le créneau des fourgons semblait strictement limité aux livraisons. Désormais, tout est changé depuis l’apparition de nouveaux modèles de toutes dimensions. Et de plus en plus de gens de la construction se tournent vers le fourgon pour leur véhicule de service.

Ce qui peut sembler confus est pourtant évident. Le monde des vénérables Ford Econoline et Chevrolet Express n’est plus…ou presque. En ce qui a trait aux Econoline (ou E-Series), il n’en reste plus que les versions tronquées (Cut- Away) plus robustes alors que les Chevrolet Express et GMC Savana ne sont plus disponibles dans leur version originale que dans des modèles robustes (2500 et 3500). Que s’est-il passé ? Une véritable révolution dans le domaine.

Tout a débuté avec l’arrivée du grand fourgon Sprinter de Mercedes-Benz (vendu pendant un temps sous l’enseigne Dodge) il y a quelques années. Ce grand fourgon moderne a eu toute une influence sur le marché qui se compose maintenant de concurrents importants, dont le Ford Transit (à la place des E-Series) disponible en une foule de versions avec empattement régulier ou allongé avec carrosserie régulière, relevée ou surélevée mues par un V6 régulier, un V6 Eco- Boost de 3,5 litres ou un nouveau cinq cylindres turbodiesel.

C’est sans oublier le Ram Promaster (traction avant) avec des spécifications de carrosserie semblables à celles du Ford, mais mû par un V6 Pentastar à essence ou un quatre cylindres diesel. Ou encore un des nouveaux Sprinter redessinés avec moteur diesel à quatre cylindres ou V6.

Et il y a aussi Mercedes-Benz vient de mettre sur le marché une version à quatre roues motrices de ses Sprinter 2500 et 3500 (les 2500 étant aussi disponibles en versions pour passagers) qui devraient répondre aux besoins des gens de la construction qui recherchent un fourgon capable d’accéder aux chantiers les plus difficiles. Soulignons que le constructeur japonais Nissan propose également de grands fourgons d’allure plus conventionnelle, les NV 1500, 2500 et 3500, à moteur V6 ou V8 avec avant prolongé. Ils sont livrables avec une carrosserie régulière, relevée ou surélevée.

À l’ère des fourgonnettes

Le domaine des fourgons a vu ses véhicules devenir de plus en plus imposants. Nombreux furent alors les utilisateurs qui rêvaient de revenir à des camionnettes mieux adaptées aux besoins urbains.

C’est ce que Ford a fait tout récemment en présentant sa Transit Connect, un fourgon basé sur un châssis compact et mû par un quatre cylindres économique combiné à la traction avant. Il n’en fallait pas plus pour qu’il connaisse un grand succès sur le marché, ce qui a fait réagir la concurrence.

Aujourd’hui, le Transit Connect revient dans une version complètement révisée avec un toit surélevé, mais plus adapté aux garages urbains. Il est toutefois toujours à traction avant avec un moteur à quatre cylindres atmosphérique ou turbocompressé.

Le constructeur japonais Nissan lui donne actuellement la riposte avec son NV200 à moteur à quatre cylindres et boîte auto CVT, une camionnette qui est aussi offerte par les concessionnaires Chevrolet sous le nom de City Express. Incidemment, on pourrait voir apparaître, sous peu, une version complètement électrique des Nissan NV 200.

Toujours dans le même segment, Chrysler vient de mettre sur le marché sa version américanisée du Fiat Doblo, le Ram Promaster City : un fourgon semblable aux Connect et NV200 toujours à traction avant, mais à moteur quatre cylindres TigerShark à essence de 2,4 litres.

Et comme si ce n’était pas assez, Mercedes- Benz ripostera sous peu en commercialisant un autre fourgon, cette fois plus petit que les Sprinter mais un peu plus grand que les Connect-NV200-City, le Metris. Basé sur le Vito européen, il sera mû par un quatre cylindres turbodiesel de 2,0 litres et la propulsion arrière. Il est déjà question d’une version à quatre roues motrices de cette camionnette.