Hydro-Québec continue d’énergiser le secteur du génie civil en 2014. À la hauteur de près de 3 milliards de dollars.
Hydro-Québec a littéralement survolté en continu le génie civil québécois depuis le tournant des années 2000 en consentant d’importants investissements à la réfection et à l’entretien de son parc d’équipements de production et de transport d’énergie, mais surtout en menant de grands chantiers. Comme ceux de la centrale Péribonka, au Lac-Saint-Jean, ou des aménagements Eastmain- 1 et Eastmain-1-A – Rupert – Sarcelle, à la Baie James. Depuis le printemps 2009, c’est l’aménagement du complexe hydroélectrique de la Romaine, au nord d’Havre-Saint- Pierre, qui contribue à alimenter de plus belle l’activité de construction dans le secteur de l’énergie en sol québécois.
D’ailleurs, près du tiers des investissements d’Hydro-Québec en 2014 seront dévolus à la poursuite de la réalisation de ce mégaprojet.
La Romaine, faut-il le rappeler, c’est quatre centrales comportant chacune deux groupes Francis, 11 ouvrages de retenue, deux lignes de transport d’énergie et une route permanente de 150 kilomètres, incluant huit ponts. Un complexe d’une puissance installée de 1 550 MW qui, une fois complété en 2020, aura requis un investissement global de 6,5 milliards de dollars.
« À Romaine, c’est une grosse année, souligne Réal Laporte, président d’Hydro-Québec Équipement. Et il y a encore beaucoup de travail à faire. Nous commençons Romaine- 3, il reste à compléter le bétonnage et la structure de Romaine- 1 ainsi que la mécanique-électricité de Romaine-2. Puis en bout de ligne, Romaine-4. »
Sur le chantier de la Romaine-1, l’excavation de la centrale et du canal d’eau est maintenant complétée. Les travailleurs sont à achever le bétonnage des conduites forcées et s’affairent à l’érection de la structure d’acier de la centrale. La mise en service du canal de dérivation 1, qui permettra l’aménagement du barrage et de la digue, est fixée pour ce printemps.
À Romaine-2, on est entré dans la dernière des quatre années de travaux. On s’affaire notamment à y installer les turbines Francis et tous les systèmes mécaniques et électriques qui généreront une puissance de 640 MW. Cet ouvrage, le plus grand du complexe Romaine, aura requis la construction de six digues et d’un barrage de 109 mètres de haut. Du côté de Romaine-3, les travaux portent sur le forage de la galerie de dérivation, dont la mise en service est prévue pour l’été qui vient. La construction du barrage suivra en cours d’année.
Outre ses investissements dans les chantiers de la Romaine, Hydro-Québec injectera 1,5 milliard de dollars dans la mise en oeuvre de projets de transport d’énergie cette année. Quelque 300 millions seront également consacrés à la réfection d’actifs, notamment la centrale Robert-Bourassa. Dans la foulée de ce projet, on verra à remplacer les régulateurs, les systèmes d’exploitation, de la commande de cette centrale de la Baie James, ainsi que huit de ses 16 groupes turbine-alternateur.
Cet article est tiré du Supplément thématique – Projets 2014.
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