Québec se met en route vers la mobilité durable

S’étendant sur 19,3 kilomètres (km) et reliant Cap-Rouge à D’Estimauville, le tramway de Québec vise l’aménagement de 35 stations, incluant 2,1 km de réseaux souterrains, deux terminus de afin de ligne, trois pôles d’échange ainsi que deux centres d’exploitation et d’entretien.

Infrastructures souterraines, de distribution d’énergie et de télécommunications, réseau d’éclairage, système de signalisation et, bien entendu, construction de tunnels, d’infrastructures ferroviaires et de bâtiments abritant les stations : de nombreux travaux seront nécessaires à la réalisation de ce projet d’envergure dont le cout s’élèverait à 3,3 milliards de dollars.

L’insertion d’un mode de transport ferroviaire au sein d’une ville représente un véritable défi et nécessite effectivement plusieurs travaux préparatoires. D’abord, des travaux relatifs aux infrastructures souterraines permettront la relocalisation et le branchement de conduites d’aqueduc, d’égouts sanitaires et pluviaux ainsi que de branchements privés sur 84 km. Une réfection complète de la voirie de surface aux abords du tramway sera aussi effectuée. Ces travaux prévoient l’aménagement d’une nouvelle structure de rue, le pavage ainsi que la mise en place de la plateforme du tramway et des rails. La reconfiguration des infrastructures permettra d’ailleurs l’ajout d’aménagements favorisant le transport actif, tel que la marche et le vélo. Des stationnements incitatifs seront aussi aménagés en périphérie, pour un total de 6 000 cases réparties en sept Parc-O-Bus. En ce qui concerne le tramway, plusieurs stations de différentes dimensions auront la configuration d’aires ouvertes. Chacune d’entre elles intégrera une marquise protectrice faite de verre faisant office de toit.

Les bâtiments seront fermés ou semi-fermés. Toutes les stations de surface intégreront aussi le concept de quai radiant, évitant ainsi l'accumulation de neige et la formation de glace. Certaines stations comprendront aussi un abri tempéré à même le quai. Plusieurs matériaux composeront le revêtement des quais, comme du béton coulé, des pavés de béton, des bandes en granite et des bandes podotactiles en fonte. Deux stations souterraines seront implantées sur la colline Parlementaire et comprendront un édicule hors terre vitré faisant office de point d’entrée. Des escaliers roulants et des ascenseurs relieront le bâtiment de surface aux quais d’embarquement souterrains. Toutes les stations seront séparées d’une distance approximative de 650 mètres.

Plusieurs mesures seront mises en place afin de limiter les impacts de ces importants travaux. Un plan détaillé permettra d’assurer une circulation sécuritaire des piétons, des cyclistes, du transport en commun et des automobilistes tout au long des travaux. Des voies de circulation seront maintenues sur la plupart des axes routiers faisant l’objet de travaux, tandis que des voies de contournement seront aménagées aux endroits nécessaires. Une attention particulière sera aussi portée à la qualité de vie des résidents vivant à proximité des chantiers. Ainsi, des limites sonores et l’utilisation d’abat-poussière seront imposées. L’accès aux commerces situés en périphérie des travaux sera aussi soutenu afin de conserver la vitalité économique des quartiers.

Bref, le tramway de Québec contribuera à restructurer le transport en commun dans cette ville sillonnée de routes et d’autoroutes. Servant de véritable colonne vertébrale, il permettra à plusieurs autres composantes du réseau de facilement s’y connecter, aidant de ce fait à diminuer la congestion routière et à contrer les limites du réseau actuel.

* Selon les informations fournies par la Ville de Québec