L’immeuble de 13 étages qui sera situé au coin du chemin Saint-Louis et de la rue de la Forest, tout près des ponts à Québec, promet aux futurs locataires des 358 unités une construction innovante visant l’obtention de la certification carbone zéro.
Le projet de 175 M$ entend proposer une structure qui permettra des économies d’énergie de plus de 40 %.
Vers une certification Bâtiment à carbone zéro
Le Groupe Statera vise à ériger avec Projet Laforest un des premiers bâtiments immobiliers au Québec à atteindre la norme du bâtiment à carbone zéroMC (BCZ). Pour ce faire, l’accent est mis sur le choix des matériaux, la géothermie et l’utilisation de panneaux solaires sans batterie. « Notre mission est de repousser les limites et d’améliorer la durabilité des projets de construction », explique monsieur Nicolas Constantin, président du Groupe Statera. L’architecture audacieuse du bâtiment de 13 étages, dont 7 en façade, est de l’entreprise RÉGIS tandis que la construction a été confiée Construction Efficio-Dinamo S.E.N.C.
Le bois plutôt que le béton
Le projet immobilier Laforest se démarquera notamment par son enveloppe d’ossature légère en bois. Cet enveloppement, contrairement à l’acier léger ou le béton, agit sur deux volets importants : « d’abord par une réduction de l’empreinte carbone pour la fabrication de l’enveloppe, puis par l’augmentation de l’efficacité énergétique du bâtiment, le bois étant moins conducteur que l’acier », explique monsieur Nicolas Constantin.
Le bois ayant une durabilité établie, le défi se posait principalement sur le choix judicieux des matériaux et l’exécution des jeux de membranes. « L’utilisation de l’enveloppe de bois d’ossature légère se fait souvent sur des structures de moindre envergure, et on voulait innover et améliorer la durabilité. On a donc importé nos meilleures pratiques, et le projet Laforest deviendra l’un des plus hauts édifices au pays composé d’une enveloppe en bois en ossature légère et de bois massif », ajoute monsieur Constantin.
L’intégration de panneaux solaires au bâtiment
C’est en partenariat avec l’Université Concordia pour un projet de recherche et développement sur l’utilisation des panneaux solaires photovoltaïques intégrés au bâtiment (PVIB) que le choix s’est arrêté sur ce type de panneaux. « Ç’a été pour nous le choix à faire pour optimiser l’utilisation des panneaux solaires, en les intégrant à l’enveloppe du bâtiment. Ils produisent de l'électricité sans nécessiter plus d'espace de terrain, mais surtout ils contribuent à produire de l’énergie nette », explique monsieur Constantin.
De plus, le système de mécanique du bâtiment utilise la géothermie sous forme de boucle d'eau mitigée. « C’est plus onéreux pour les coûts de construction, mais on fait le pari que notre système va nous permettre des économies avec le temps », ajoute Nicolas Constantin.
Optimiser les services de proximité
En deuxième phase du projet, il est prévu que le petit centre commercial situé tout près intègre le rez-de-chaussée de l’immeuble en plus d’y ajouter d’autres commerces. Le 13e étage quant à lui proposera une salle de cotravail, un gym, une piscine et une terrasse verte. « Oui on optimise les logements pour les rendre plus efficaces, mais on prône aussi un équilibre avec la proximité des services. Et on bonifie les espaces pour encourager l’appropriation de l’espace commun », conclut monsieur Constantin.
Les premiers occupants sont attendus à l’été 2026 dans les appartements de typologie mixte, variant du studio au 5 ½.
Cet article est paru dans l’édition du 16 janvier 2025 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.