On annonçait hier la signature de l'entente fédérale-provinciale visant l'octroi d'une aide financière maximale de 4 061 318 $ du gouvernement du Canada à la Société d'économie mixte d'énergie renouvelable de la région de Rivière-du-Loup (SÉMER) dans le cadre du Fonds pour l'infrastructure verte. À cette somme s'ajoute un investissement de 11 478 342 $ du gouvernement du Québec, dans le cadre du Programme de traitement des matières organiques par biométhanisation et compostage (PTMOBC), pour une contribution maximale conjointe de 15 539 660 $.
Le biométhane : un carburant alternatif
Le projet de construction d'un système de traitement des déchets organiques à Rivière-du-Loup vise à mettre en place des installations en mesure de traiter efficacement des matières résiduelles organiques et d'ainsi générer un carburant renouvelable, le biométhane. Ce biométhane servira de carburant alternatif à moindre coût pour les municipalités et entreprises de la région de Rivière-du-Loup intéressées à transformer leurs véhicules.
Ce projet, dont le coût s'élève à 27,6 millions $, desservira la population résidant dans les MRC de Rivière-du-Loup, Kamouraska, Les Basques, La Haute-Gaspésie, La Mitis et La Matapédia. Les nouvelles installations seront situées au lieu d'enfouissement technique (LET) de Rivière-des-Vases, à Cacouna.
Un projet bonifié pour une gestion optimale des résidus
Rappelons que le projet de la SEMER est une version bonifiée de celui qui avait été proposé, initialement, en 2010. « Les futures installations seront dotées d'un équipement à la fine pointe de la technologie, ce qui permettra une valorisation optimale des matières résiduelles traitées. La région de Rivière-du-Loup deviendra ainsi une référence pour toutes les municipalités désireuses d'améliorer leur gestion des matières résiduelles organiques et de contribuer à l'effort gouvernemental visant la valorisation de 60 % de ces matières sur notre territoire », a déclaré le ministre Arcand.
On estime à 25 742 tonnes la quantité de matières organiques qu'elles pourront traiter annuellement. Cela représente une réduction d'émissions de CO2 d'environ 8 800 tonnes par année. Le projet permettra aussi, en combinant le captage déjà réalisé du biométhane émis par le LET, la production de 3 millions de mètres cubes de biométhane par année, qui seront ensuite liquéfiés pour approvisionner le réseau de la Route bleue de Gaz Métro.