Transformation extrême au Musée de Joliette

Par Annie Saint-Pierre

Le programme de rénovation majeure du Musée d’art de Joliette s'enclenche au coût de 10 millions $ afin de mettre en valeur l’établissement, situé à l’entrée de la ville.

 

Le Musée était dans un état lamentable qui remettait en cause certaines expositions. Le système de climatisation et de ventilation n’est pas adapté aux normes actuelles. Le manque d’espace empêche la conservation d’œuvres d’art.

 

Maintenir la certificication

Depuis les dernières années, plusieurs études ont été menées pour identifier des solutions à cette problématique. En début d’année, le gouvernement du Québec a confirmé l’octroi d’une enveloppe budgétaire de 10 millions $ pour procéder au réaménagement du plus important musée de la région de Lanaudière.

 

Le projet permettra de mieux conserver sa collection d'œuvres d'art et de « desservir les visiteurs de façon optimale pour poursuivre sa mission de mise en valeur des arts visuels », soutient le ministère de la Culture pour justifier le projet.

 

Les travaux de mise aux normes qui seront effectués offrent au Musée la garantie de conserver sa certification de catégorie A de la Commission canadienne d'examen des exportations de biens culturels. Il s’agit d’une désignation importante permettant d'emprunter des œuvres provenant d'institutions nationales et internationales.

Les travaux

 

Un bâtiment plus ouvert

Éric Gauthier, de la firme d’architectes Faucher, Aubertin, Brodeur et Gauthier, précise que l’un des objectifs du projet est de transformer l’aspect bunker de l’édifice actuel. Il est fait de béton mais recouvert de brique et comporte très peu de fenestration. « Nous sommes en train de dessiner les plans et devis qui vont faire du musée un bâtiment beaucoup plus ouvert et invitant pour la communauté », expose-t-il.

 

Il qualifie le projet comme étant une « transformation extrême » incluant un petit agrandissement. « Nous allons agrandir l’édifice en s’approchant de la rue. On y trouvera un café et une salle d’animation pour recevoir les groupes », élabore-t-il pour décrire le premier volet du chantier de construction. L’agrandissement sera de 850 mètres carrés et se fera sur une portion du troisième étage.

 

Améliorer les conditions de conservation

L’autre défi est de rehausser les conditions de conservation des œuvres d’art. « Le Musée coule de partout, le degré d’humidité est très fluctuant, des faiblesses ont été observées dans la toiture », raconte M. Gauthier.

 

Le chantier permettra donc de refaire totalement l’enveloppe du bâtiment, la toiture et l’isolation pour obtenir une meilleure étanchéité. Des murs-rideaux en verre blanc orneront le musée pour le rendre plus lumineux. De nouvelles membranes élastomères seront apposées sur la toiture. « C’est un concept qui va nous permettre de ramener l’édifice à un niveau de qualité plus élevé tant sur le plan de l’apparence que sur le plan de la performance », mentionne Éric Gauthier. Les systèmes de climatisation et de chauffage seront entièrement remplacés.

 

En chantier dès l'automne

Au retour des vacances, un appel d’offres public sera lancé pour sélectionner l’entrepreneur général qui exécutera ces travaux. Les architectes de la firme Faucher, Aubertin, Brodeur et Gauthier sont accompagnés des ingénieurs de Genivar, pour la structure et de ceux d'Aecom Consultants pour la mécanique et l'électricité. Un gestionnaire de projet est aussi impliqué, il s’agit de la firme Roy et Tremblay.

Le chantier va démarrer dès l’automne et la livraison du nouvel immeuble est prévue 12 mois plus tard.

 

Actuellement, la direction du Musée a entrepris le déménagement des collections. « L’établissement fermera ses portes pendant la durée des travaux afin d’éviter d’endommager les œuvres d’art », conclut M. Gauthier.

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 16 juillet 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !