Tendances et opportunités
Par Annie Saint-Pierre
Troisième aéroport le plus achalandé au Québec, l’Aéroport régional de Rouyn-Noranda est sur le point de soumettre aux gouvernements une vaste étude de besoins pour identifier des solutions à son manque d’espace dans l’aérogare ainsi que pour le stationnement et les voies d’accès.
« Un aéroport dans une région comme la nôtre est un moteur économique important. Avec tous les développements miniers ayant vu le jour récemment, nous avons connu une hausse importante du nombre de passagers et nous devons répondre à cette demande avec des installations efficaces », affirme Mme Marie-Reine Robert, directrice générale de l’Aéroport.
Au cours de son dernier exercice financier, l’Aéroport a reçu plus de 100 000 passagers et cumulé plus de 15 000 mouvements d’aéronefs. Étant la base d’opération pour plusieurs entreprises publiques et privées exploitant les richesses naturelles du Nord-du-Québec, du Nunavik et du Nunavut, cet aéroport a donc des besoins grandissants.
« Nous avons demandé à une firme externe de préparer un plan directeur qui analyse les besoins actuels, mais qui nous projette également vers le futur. C’est ce qui nous a dirigés vers un vaste projet de réaménagement de nos installations », explique-t-elle.
C’est la firme Aecom qui a été retenue pour rédiger cette analyse, avec un contrat de 91 000 $. Jusqu’ici, on sait qu’il est question d’un réaménagement majeur puisque l’ensemble des infrastructures de juridiction municipale, comme les voies d’accès et les stationnements, sont à revoir. C’est aussi le cas pour l’agrandissement de l’aérogare.
Actuellement, la superficie totale de l’aéroport est de 254 hectares. Il dispose d’une piste pavée d’une longueur de 2 286 mètres et d’une largeur de 45,7 mètres, « qui suffit amplement à répondre à la demande », confie Mme Robert.
Quant à l'aire de trafic, elle a une superficie pavée de 26 354 mètres carrés et est reliée à la piste par deux voies de circulation asphaltées. La capacité structurale de la piste, des voies de circulation ainsi que l'aire de trafic conviennent à l’atterrissage et au décollage des avions de type B-737, BAC 111, DASH8, AIRBUS 320 et DC9. Selon Mme Robert, l’étude de besoins ne vise pas ces infrastructures.
L’aérogare
Par contre, la superficie de l'aérogare totalise près de 1 000 mètres carrés, y compris les services de sécurité, de restauration, des comptoirs de location de voitures et les bureaux de Nav Canada pour les pilotes. De toute évidence, le bâtiment est beaucoup trop petit.
Aecom doit donc émettre des recommandations à cet effet. Deux options sont étudiées : un agrandissement ou une reconstruction complète. Le rapport final est sur le point d’être remis à la direction, selon Mme Robert. « Nous allons étudier les recommandations de ce plan directeur afin de savoir si nous devons agrandir ou reconstruire entièrement l’aérogare », mentionne-t-elle. Il serait question de doubler, voire de tripler la superficie du bâtiment.
Des modifications seraient aussi apportées au niveau des voies d’accès à l’aéroport et du stationnement. La capacité actuelle est de 1 100 véhicules. Elle a été doublée au cours des dernières années. La direction souhaite une meilleure gestion des stationnements publics et corporatifs et désire augmenter à nouveau sa superficie.
Cet automne, la Ville de Rouyn-Noranda ira en appel d’offres pour l’élaboration des concepts découlant de ce plan directeur. Des professionnels devront également procéder à l’analyse exacte des coûts de ce projet d’agrandissement. Un investissement de l'ordre de 20 à 30 millions $ est envisagé. Le chantier se déroulerait en différentes phases, selon Mme Robert.
L'aéroport possède son propre réseau d'aqueduc et d'égout ainsi qu’une centrale électrique qui demeurent toutefois conformes à la demande.
Cet article est paru dans l’édition du mardi 20 août 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !
