Un siège social écoresponsable pour la CNESST

Le projet, qui vise la certification LEED v4, sera réalisé en mode accéléré afin d’accueillir, dès 2021, les quelque 1 850 employés de l’organisme paragouvernemental actuellement disséminés à Vanier, Québec et Charlesbourg. Près de 150,8 millions de dollars seront nécessaires à sa construction, dont la gérance a été confiée à EBC.

« On a prévu au total 42 lots de construction, mais il se pourrait que certains lots plus importants soient scindés en deux pour favoriser une saine concurrence, indique Adriana Multescu, gestionnaire de projet pour la Société québécoise des infrastructures (SQI). Au début de juillet, huit contrats avaient été octroyés, notamment pour l’excavation et le bétonnage du radier et des murs de fondation, et six appels d’offres étaient en cours. On devrait en avoir finalisé quinze autres d’ici la fin de l’année. »

Situé à l’intersection du boulevard Sainte- Anne et de l’avenue D’Estimauville, l’édifice aura une superficie d’environ 34 500 mètres carrés (m2) répartie sur huit niveaux. Il s’illustrera par ses attributs écologiques s’inscrivant dans la vision de l’écoquartier de la Pointe-D’Estimauville. Non seulement il mettra en oeuvre des mesures comme l’aménagement durable du site, une gestion efficace de l’eau potable et des standards élevés en matière d’efficacité énergétique, mais il privilégiera en outre une conception structurale à base de matière ligneuse.

« Il s’agit d’un concept structural unique, signale Adriana Multescu. Les concepteurs de Coarchitecture et de Lemay Michaud ont en effet opté pour une structure apparente en bois d’ingénierie lamellé-collé pour l’atrium, qui va du rez-de-chaussée au toit, et la structure du mur-rideau qui l’éclaire. Le reste de la structure sera en béton et en acier et fermé d’une enveloppe conventionnelle revêtue d’aluminium et percée de bandeaux de fenestration. Le stationnement étagé, qui constitue un volume à lui seul, sera aussi innovant, mais on ne peut en dire plus pour l’instant, c’est trop prématuré. »

À l’intérieur, les espaces de travail seront aménagés suivant les tendances en vogue actuellement. Autrement dit, les salles de réunion et de collaboration seront regroupées au centre, tandis que les aires ouvertes seront réparties en périphérie. Adriana Multescu souligne au passage que les bureaux fermés seront de faible superficie. Un gymnase, une cafétéria et une garderie viendront de plus dynamiser les lieux et contribuer au bien-être des employés de la CNESST.

Le chantier, qui a officiellement débuté le 19 mars dernier, avance conformément à l’échéancier établi. Début juillet, l’excavation était terminée et le radier était très avancé, tout comme les murs de fondation. « Le remblai est commencé, note la gestionnaire de la SQI. Au retour des vacances, on va couler la dalle de béton. On prévoit commencer la structure d’acier vers la mi-septembre et l’enveloppe en octobre. Jusqu’ici, tout se passe bien. Sauf qu’on est près du fleuve et que la nappe phréatique est haute. Il a donc fallu pomper l’eau pour faire le radier. »

La construction du nouvel édifice doit être complétée à la fin décembre 2020 afin d’accueillir ses occupants dès février 2021. Mentionnons en terminant que SNC Lavalin (civil, structure), Cima+ (structure, mécanique, électricité) et Pageau Morel (mécanique) ont également collaboré à la préparation des plans et devis.

Cet article est paru dans l’édition du vendredi le jeudi 9 août 2018 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.