Fièvre immobilière à Québec

En 2020, Québec poursuivra sur sa lancée grâce à sa vitalité immobilière. Porté par des projets mixtes structurants, l’immobilier continuera à dynamiser la région et à participer au développement de secteurs en pleine expansion. À commencer par le quartier Lebourgneuf. Ce secteur en ébullition, à la confluence de plusieurs axes routiers, a vu notamment son offre commerciale exploser ces dernières années, avec des investisseurs comme Trimco, Groupe Dallaire, Groupe Huot et les Galeries de la Capitale.

Quartier mosaïque

Plus récemment, le secteur a été pris d’assaut par des promoteurs proposant de grands ensembles immobiliers à vocation multiple. Dont Quartier Mosaïque, un complexe multigénérationnel porté par Kevlar, Constrobourg et Groupe Patrimoine. Annoncé en novembre, ce projet résidentiel estimé à 750 millions de dollars (M$) figure parmi les plus importants à Québec à l’heure actuelle.

Son développement, qui s’échelonnera sur dix ans, prévoit la construction de 2 200 unités d’habitation réparties dans onze immeubles, soit près de 900 000 pieds carrés (pi²) de superficie se déclinant en condos et en logements locatifs. Soucieux de composer une véritable mosaïque intergénérationnelle, les promoteurs y ont inclus une résidence pour ainés, Le Marc-Aurèle, qui comptera à terme plus de 500 unités et dont la construction s’est amorcée l’automne dernier.

Cette mixité générationnelle sera en outre favorisée par l’aménagement de zones communes au rez-de-chaussée de chacun des édifices. Cafés, salon de thé et piscines extérieures chauffées, dont certaines sur les toits, offriront autant d’occasions de faire côtoyer les différentes générations qui animeront Quartier Mosaïque au fil des années.

Cocité Lévis

Les futurs résidents de Cocité Lévis, un complexe immobilier d’une valeur de 315 M$, profiteront pour leur part d’un emplacement exceptionnel à la tête des ponts de Québec, dans le secteur Saint-Nicolas. Proposant différents produits immobiliers, sauf de l’industriel, Cocité Lévis sera implanté en bordure du fleuve Saint-Laurent, sur un site de 600 000 pi², dont le tiers sera aménagé en espaces verts.

Le projet, qui se veut durable, permettra d’optimiser les temps de déplacement en offrant des emplois stratégiques à même le quartier. Outre 1 000 unités résidentielles, surtout du locatif mais aussi des condos et des maisons de ville, le futur complexe sera augmenté d’une résidence pour ainés, de 56 000 pi² de commerces et d’un hôtel d’une vingtaine d’étages avec stationnement intérieur. Près de 1 000 emplois pourraient y être créés.

À terme, Cocité Lévis comptera dix bâtiments réalisés en autant de phases. Histoire de rendre le futur quartier encore plus attractif, le plan directeur concocté par Provencher_Roy place en périphérie du site les immeubles de forte densité, qui compteront de dix à vingt étages. Quant aux maisons de ville, qui auront entre quatre et six niveaux, elles seront concentrées au coeur du projet.

La proximité de l’eau constitue par ailleurs la pierre angulaire du design architectural proposé par STGM et Associés, qui s’est inspiré de l’esprit des lieux pour imaginer un édifice aussi élégant qu’audacieux. Sa façade nord rappellera à la fois le mouvement des vagues par le jeu de ses balcons et le pont Pierre-Laporte par ses formes triangulées.

D’une valeur de 35 à 40 M$, la première phase de Cocité prévoit 87 copropriétés réparties sur dix niveaux. Elle inclut un rez-de-chaussée commercial divisé en deux suites de 4 000 pi2 chacune ainsi qu’un garage souterrain de trois niveaux. Elle comprendra également une piscine et un chalet urbain pouvant accueillir jusqu’à 25 personnes.

Début février, les plans pour permis étaient émis. Le promoteur prévoit lancer la construction un peu plus tard ce printemps. Cette première phase, qui s’échelonnera sur dix-huit mois, sera réalisée en partenariat avec EBC. Quant à l’hôtel, dont les paramètres restent à définir, il sera mis en chantier dès que possible afin de créer rapidement de l’emploi sur le site. L’ensemble pourrait être complété en 2026.

Hôtel et habitations

De son côté, Logisco participera à la vitalité économique de la région de la Capitale-Nationale, autant sur la rive nord que sur la rive sud. L’important groupe immobilier annonçait en janvier une vague d’investissements totalisant 68 M$. En plus d’ajouter un nouvel hôtel à un portefeuille immobilier déjà bien garni, le promoteur jettera ainsi les bases de 300 nouveaux logements locatifs qui viendront se greffer à trois de ses complexes résidentiels.

D’une valeur de 16 M$, l’hôtel de 107 chambres érigé sous la bannière Home2Suites s’élèvera sur six niveaux et comprendra un gymnase, une piscine, des salles de réunion et deux terrasses. Toutes les chambres seront dotées d’une cuisinette afin de faciliter la vie des clients. Dans la même optique, l’hôtel sera situé à Sainte-Foy, près des grands axes routiers, de l’aéroport Jean-Lesage et d’une foule de services. Sa livraison est prévue pour septembre 2021.

Dans le secteur Val-Bélair, le Majella s’enrichira d’une seconde phase en mars 2021. Ce projet, qui nécessite un investissement de 12 M$, se déclinera en 73 appartements spacieux et modernes. Du côté de Saint-Romuald, Logisco engagera 14 M$ dans la deuxième phase de l’Amalgam, un complexe multigénérationnel en bordure de la rivière Chaudière. Cette nouvelle phase, dont la livraison est également prévue pour mars 2021, proposera 70 logements locatifs, dont certains sur deux niveaux avec entrée indépendante.

À Beauport, enfin, le succès remporté par le Latté amène le promoteur à en devancer les troisième et quatrième phases. La phase 3 est ainsi prévue pour novembre prochain, tandis que la phase 4 sera livrée en mars 2021. D’une valeur globale de 26 M$, ces nouvelles constructions ajouteront 160 appartements locatifs sur le marché. Elles seront desservies par ascenseur et incluront chacune un stationnement intérieur.