Selon les résultats du dernier relevé mensuel effectué par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), la construction résidentielle a reculé au Québec le mois dernier dans les centres de 10 000 habitants et plus. Au total, 3 406 habitations ont été mises en chantier en juillet 2011, comparativement à 4 157 un an auparavant.
La baisse de l’activité résidentielle en juillet est attribuable au segment des maisons individuelles (-24 %) ainsi qu’à celui des logements collectifs (-15 %). Du côté des logements collectifs, dont le nombre est passé de 2 776 à 2 354 en l’espace d’un an, quatre des six RMR québécoises ont enregistré des pertes, la plus forte ayant eu lieu à Gatineau.
Une analyse plus approfondie des données sur les logements collectifs indique toutefois une dynamique opposée : en effet, pendant que la construction d’appartements diminuait, celle de maisons jumelées et en rangée enregistrait un gain. Toutes les RMR québécoises ont d’ailleurs contribué à la hausse pour ce type de logements. Dans le cas des mises en chantier de maisons individuelles, l’ensemble des RMR, à l’exception de Saguenay, ont accusé un repli en juillet 2011.
Comme à l’image de la province, la construction était en baisse dans l’ensemble des grandes agglomérations de recensement (AR), outre Saint-Jean-sur-Richelieu. Néanmoins, les résultats par type de logements étaient variables d’un centre à l’autre.
Toujours selon l’enquête, les mises en chantier d’habitations destinées à la propriété absolue étaient plus nombreuses, tandis que celles qui étaient prévues pour le marché locatif et la copropriété ont diminué comparativement à juillet 2010. À ce sujet, la RMR de Québec se distingue, les copropriétés ayant accusé une baisse importante (83 en 2011 et 373 en 2010).
Après les sept premiers mois de l’année, les mises en chantier dans les centres de 10 000 habitants et plus au Québec ont diminué de 11 % par rapport à la même période l’an passé. Ce résultat traduit l’évolution des mises en chantier dans le segment des maisons individuelles (-21 %) et, dans une moindre mesure, dans celui des logements collectifs (-6 %).
Dans la RMR de Montréal, c’est 1 924 logements qui ont été commencés durant le mois de juillet, comparativement à 1 985 en juillet 2010.
Ce léger recul de 3 % constitue la cinquième baisse mensuelle depuis le début de 2011. Il est attribuable à la diminution de l’activité dans les segments des copropriétés (-14 %) et des maisons individuelles (-5 %). Dans ce dernier, des baisses ont été enregistrées chaque mois depuis juillet 2010.
Pour ce qui est des copropriétés, la baisse de 14 % s’explique davantage par le nombre très élevé de mises en chantier de juillet 2010 que par un ralentissement de l’activité dans ce segment.
Dans les autres segments, les mises en chantier ont progressé : celles de maisons jumelées et en rangée ont augmenté de 12 %, et celles de logements locatifs ont bondi de 75 %. Le début de la construction de quelques ensembles de grande taille dans les secteurs de banlieue explique cette hausse.
Sur l’île, l’activité a reculé de 13 % en raison de la diminution des mises en chantier de copropriétés (-11 %) et de logements locatifs (0 mise en chantier). Rappelons toutefois que juillet 2010 avait été un mois particulièrement faste pour la construction de copropriétés sur l’île.
À Vaudreuil-Soulanges, le recul (-13 %) a touché les segments des logements en propriété absolue (-10 %) et des copropriétés (-27 %). Du côté de la couronne sud, la baisse de la construction de copropriétés (-46 %) a fait diminuer de 5 % l’activité globale. Enfin, l’activité dans la couronne nord (+15 %) a été soutenue par la hausse des mises en chantier de copropriétés (+46 %) et de logements locatifs (+43 %).
Pendant les sept premiers mois de 2011, 12 194 mises en chantier ont été dénombrées, contre 13 177 durant la même période en 2010, soit 7 % de moins. Le recul observé sur le marché de la construction depuis le début de l’année est le résultat d’une baisse des mises en chantier de logements en propriété absolue (-19 %), notamment de celles de maisons individuelles (-23 %).
Le segment locatif accuse également un retard par rapport à l’année précédente (-15 %). Le marché est soutenu par la vigueur du segment des copropriétés, qui affiche une hausse (+7 %) par rapport à la même période en 2010, une année record pour les mises en chantier de ce type de logement.