À la suite de l'annonce d'un quatrième décès sur le chantier de la Romaine, la FTQ-Construction demande au gouvernement de créer une commission d’enquête publique pour examiner les lacunes en matière de santé et sécurité du travail sur les chantiers d’Hydro-Québec.
Le vendredi 9 décembre, vers 23 h, Luc Arpin est décédé lorsque la paroi gauche amont du canal de dérivation s'est affaissée sur la pelle mécanique qu'il manœuvrait.
« Il n'y a aucun ouvrage de construction qui mérite d'être construit avec le sang des travailleuses et des travailleurs. Au Québec, nous sommes en surplus énergétique. Il n'y a aucune raison de courir pour accélérer la construction d'un autre barrage. C'est bien beau de vouloir augmenter les profits d'Hydro-Québec, mais ça ne doit pas se faire en échange de la vie de nos membres », s'exclame le directeur général de la FTQ-Construction, Yves Ouellet.
L'association syndicale demande aussi l'arrêt de tous les travaux sur le chantier de la Romaine jusqu’à la présentation d’un plan d’intervention qui expliquera comment les travaux pourront reprendre de manière sécuritaire.
« Hydro-Québec a la plus grande expertise en construction de barrages hydroélectriques au monde. Un tel joyau devrait être exemplaire en santé et sécurité au travail. Pourquoi a-t-on autant d'accidents mortels alors ? » s'interroge Yves Ouellet.
Hydro-Québec a annoncé la création d'un comité spécial pour examiner les méthodes de travail sur ce chantier. Celui-ci devrait soumettre son rapport au cours de l'hiver.