Le marché de l’habitation subira une récession historique cette année, selon le nouveau rapport de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). L’une des nombreuses incidences économiques de la pandémie.
Dans ce numéro spécial des Perspectives du marché de l’habitation, la SCHL présente un compte rendu des premières incidences de la crise actuelle sur l’économie et le marché de l’habitation. Les prévisions avancées pour le reste de l’année 2020 et pour la suivante portent sur différents scénarios possibles pour les indicateurs du logement, particulièrement les mises en chantier d’habitations, les ventes de logements et le prix des habitations.
En effet, la construction résidentielle a ralenti dans les provinces canadiennes, notamment au Québec et en Ontario. Ainsi, selon le rapport, d’ici la fin de l’année, les mises en chantier d’habitations vont baisser à l’échelle nationale de 51 % à 75 %, en comparaison avec la situation qui précédait la pandémie.
Selon l’étude, c’est au premier semestre de 2021 que les chantiers repartiront, sous l’effet de l’amélioration des conditions économiques. Mais ce redressement du secteur ne sera pas synonyme d’un retour à la normale avant la fin de 2021, en ce qui a trait au nombre de constructions.
Les effets de la crise sanitaire sont importants. Ainsi, avec la baisse du revenu des ménages et de l’emploi, combinée à l’arrêt de la migration, les ventes résidentielles ont chuté, elles aussi. Le marché de l’habitation recule encore davantage dans les provinces productrices de pétrole, à cause du déclin drastique dans le secteur de l’énergie.
La demande de logements existants faisant l’objet d’une baisse importante, les ventes devraient diminuer de 19 % à 29 %. D’ici la fin de 2022, les ventes et les prix resteront inférieurs à ceux d’avant la pandémie, selon les prévisions, même s’il y aura un possible redressement au milieu de 2021.
Les perspectives sont généralement semblables pour le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique. Pourtant, en Colombie-Britannique, les mises en chantier d’habitations en 2020 et 2021 pourraient moins diminuer que dans les deux autres provinces. À l’inverse, l’Ontario devrait connaître de plus grandes baisses des ventes et des prix des logements en 2020.
La SCHL continuera à surveiller le marché de l’habitation des villes en raison du contexte incertain. Vous pouvez consulter le rapport intégral ici.
Source : SCHL