Dossiers
Les ministres Jean Boulet et Pierre Fitzgibbon visitaient ce matin un chantier de l’entreprise Construction Michel Gagnon, à Trois-Rivières. Signe que le grand jour est arrivé pour l’industrie, qui reprend des activités désormais teintées de nombreuses normes de sécurité.
L’ensemble des secteurs – résidentiel, institutionnel, commercial, industriel, génie civil et voirie –, de même que les entreprises manufacturières, reprennent le collier ce lundi. Et les ministres Boulet et Fitzgibbon ont profité de leur visite pour encourager tous les travailleurs et entrepreneurs, mais également pour rappeler l'importance de respecter les mesures sanitaires.
Mesures dont les 300 inspectrices et inspecteurs de la CNESST assureront le respect sur les chantiers, en adhésion avec le Guide COVID-19 – Chantiers de construction. Ceux-ci peuvent intervenir en cas de plainte, de droit de refus ou d’accident du travail grave, en plus d’exiger la correction des situations dangereuses, d’assurer la conformité à la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) et aux règlements et d’exiger la fermeture d’un chantier si nécessaire.
« Le mot d’ordre sur tous les chantiers sera : on continue de se protéger », indique Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. « Notre gouvernement a travaillé en étroite collaboration avec la santé publique, les partenaires du milieu de la construction et la CNESST pour assurer la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs. Je m’attends à ce que le retour au travail se déroule dans l’ordre et dans le plus strict respect des mesures sanitaires prescrites par les autorités de la santé publique. »
Cette décision de reprendre les chantiers, appuyée par les autorités de la santé publique du Québec, est toutefois sujette à changement en fonction de l’évolution de la situation sanitaire au Québec. Il est important de préciser que le personnel effectuant des tâches administratives dans l’industrie de la construction demeure en télétravail.
La CSD Construction préoccupée
La CSD Construction, bien que réjouie de ce retour au travail, se dit quant à elle grandement préoccupée par l’empressement des gestionnaires de grands chantiers qui souhaitent un « blitz » des travaux, notamment sur les routes. Elle demande au gouvernement d’être logique dans son approche et de ne pas céder à la pression, surtout pour les travaux de rues et routes qui peuvent attendre.
« On demande la bonification des mesures de sécurité autour et sur les chantiers routiers, explique Carl Dufour, président de la CSD Construction. Le gouvernement demande aux gens de retourner graduellement au travail, et de ne pas covoiturer. Par crainte de contamination, les transports en commun sont peu utilisés, ce qui ajoute au défi et créera du trafic additionnel sur nos routes. On s’attend à ce que les automobilistes vivent encore plus d’impatience avec l’augmentation des travaux routiers qui sont envisagés. C’est cette impatience des automobilistes qui est la plus dangereuse pour les travailleurs des routes. »
Sources : Cabinet du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et CSD Construction
