Dépêchés sur les lignes de front depuis le début de la crise, les employés du secteur de la santé ont toujours besoin de renfort. C’est pourquoi l’équipe de Construction S.M. Paquet brandit scies et marteaux pour les aider à mener le combat dans les CHSLD.
L’appel d’urgence reçu par l’entreprise de Terrebonne concernait au départ l’aménagement d’un centre de dépistage. Puis, les besoins évoluant au rythme de la pandémie, il y a eu par la suite une demande pour des zones de confinement et de repos, ainsi que des sas de transfert. Autant de travaux visant à empêcher les résidents infectés de transmettre le virus et à permettre aux infirmiers et infirmières qui les soignent de se reposer.
Si la tâche est honorable, elle s’avère aussi risquée. Travailler dans de telles zones à risque comporte son lot de dangers, ce pourquoi aucun employé ne se voit obligé d’y prendre part. Mais les volontaires qui acceptent d’œuvrer dans ces conditions sont nombreux au sein des troupes de Construction S.M. Paquet.
Stéphanie Paquet, copropriétaire de l’entreprise avec Maxime et Mario Paquet, souligne également qu’une fois sur place, ses employés n’ont pas à chercher bien loin pour trouver la motivation nécessaire. « On a beaucoup de bons commentaires pour les infirmières, les préposés, ils les voient se démener. Je vous dirais que ça les motive beaucoup à continuer. C’est beaucoup d’heures une à la suite de l’autre que les employés donnent, durant lesquelles ils doivent déployer des efforts et se motiver pour aider à protéger, à voir à ce que la pandémie ne se répande pas. C’est important de mettre son grain de sel quand on est capable. »
Maxime Paquet, également copropriétaire de l’entreprise, est bien placé pour en témoigner, lui qui travaille sur les lieux avec l’équipe. Il affirme que malgré la situation pour le moins difficile, les remerciements des gens en valent la peine. « Nous trouvons notre motivation en voyant tous les employés des CHSLD (infirmières et préposées...) aller au front et se présenter malgré le manque de personnel chaque jour, explique-t-il. Notre récompense, ce sont les mercis qu’ils nous disent une fois le travail terminé. »
Et puisque les nombreux risques nécessitent de nombreuses précautions, aucun détail n’est négligé pour veiller à ce que la santé des travailleurs ne soit pas compromise.
« On a les mêmes précautions à prendre que les infirmières et les professionnels sur place, explique Stéphanie Paquet. Premièrement, on n’a aucun contact avec les résidents. […] On a des habits, des masques respiratoires, des gants. On change de vêtements à l’entrée et à la sortie, on se déshabille, on jette tous les vêtements et les outils sont désinfectés. »
Aussitôt arrivés à la maison, les employés ont également un protocole bien précis à suivre pour ne rien y contaminer. Ils doivent immédiatement mettre leurs vêtements au lavage et prendre une douche.
Puisqu’on ne va jamais seul à la guerre, Construction S.M. Paquet a su trouver un bon allié en Version Image Plus, une entreprise spécialisée en imprimerie qui a ouvert son usine spécialement pour lui prêter main-forte. Plus précisément pour la fabrication de panneaux de coroplaste, utilisés pour placarder les murs et construire les zones d’isolement.
Mme Paquet, qui travaille depuis plusieurs années maintenant au sein de l’entreprise familiale, entourée de son frère et son père, affirme que son équipe poursuivra ses efforts, et ce aussi longtemps que le virus restera à combattre. « On est conscients que ce n’est pas facile pour personne, mais tant que la demande est là, on va continuer. »
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et vous rappeler que cette pause n’est pas une fin en soi.