Covid-19 : une opportunité de repenser les villes

14 juillet 2021
Par Vincent Rioux

Un peu plus d’un an après le début de la crise sanitaire, les promoteurs immobiliers ont pris le pouls des changements survenus dans la société. Les plus récents projets ont été imaginés afin d’être en harmonie avec les nouvelles conjonctures.

Si les banlieues ont été pendant des années des villes-dortoirs, cette conception de la périphérie a passablement été ébranlée depuis que le télétravail a chamboulé le monde du travail. « On a la fabuleuse opportunité de repenser les villes, de les moderniser, de les adapter pour attirer les familles, les sièges sociaux, les travailleurs, les étudiants et de participer au dynamisme économique », s’enthousiasme le vice-président d’Investissements Fonds immobilier de solidarité FTQ, Martin Raymond, lors de la 15e édition du Forum stratégique sur les grands projets organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

 

Ainsi, les promoteurs ont intégré cette nouvelle dynamique aux plus récents projets immobiliers dans le but de créer des pôles qui vont permettre aux habitants de travailler, vivre et se divertir au même endroit.

 

Créer un nouveau centre-ville à Laval

Le projet de l’Espace Montmorency, situé à un jet de pierre de la station de métro qui porte le même nom et de la Place Bell, à Laval, illustre bien cette nouvelle tendance de vouloir créer des milieux de vie englobants. Né d’un partenariat entre MONTONI, Groupe Sélection et le Fonds immobilier de solidarité FTQ, ce projet mixte évalué à 450 millions de dollars regroupera des espaces résidentiels, commerciaux ainsi que des espaces de bureaux sur une superficie de plus de 120 000 mètres carrés.

 

« Espace Montmorency vient répondre à un besoin grandissant, estime Frédérick Truchon-Gagnon, directrice aux Affaires publiques et communications chez MONTONI. On pense que les gens vont de plus en plus pouvoir travailler près de chez eux, ce qui va donner lieu à plusieurs bureaux satellites en opposition à un seul bureau central. »

 

Annoncé au mois d’avril, le chantier permettra la construction de quatre tours interconnectées qui abriteront quelque 700 logements. Sur le plan du développement durable, le projet a obtenu la certification LEED Or pour l’aménagement des quartiers. Les tours auront aussi une boucle énergétique efficace qui permettra de générer des économies d’énergie de plus de 50 % en plus de réduire l’émission de gaz à effet de serre de l’ordre de 80 %.

Les premiers locataires sont attendus dès 2022.

 

Une approche humaniste

L’autre banlieue, celle située sur la Rive-Sud, à Longueuil, aura aussi son projet mixte nouveau genre grâce à NOVIA. Porté par la société immobilière LSR GesDev, le projet annoncé à la fin du mois d’avril coutera près de 105 millions de dollars. Les travaux sont réalisés par Pomerleau.

 

Le projet NOVIA. Crédit : LSR GESDEV

 

« La conception s’est faite selon l’approche humaniste, annonce Annie Lemieux, présidente de LSR GesDev. Souvent on souhaite que les choses soient belles. Nous on souhaite que les gens soient bien. On conçoit des immeubles pour faire vivre des expériences d’habitation. »

 

Situé au 300, place Charles-Le Moyne, tout près du terminus intermodal, de la station de métro Longueuil-Université-de-Sherbrooke et de plusieurs commerces, le projet mixte NOVIA logera 273 unités résidentielles locatives et un peu plus de 2 600 mètres carrés d'espaces commerciaux et de bureaux.

 

Le projet doit être livré à l’été 2023.

Cet article est paru dans l’édition du 1e juillet 2021 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.