La quatrième édition du Forum immobilier de Laval tenue le 20 novembre dernier a confirmé une fois de plus les visées expansionnistes au plan économique de la troisième ville en importance au Québec.
Des projets immobiliers totalisant près d’un milliard de dollars y ont été dévoilés, des projets institutionnels, résidentiels et commerciaux qui contribueront à l’essor de développement et à la transformation de l’agglomération.
Enregistrant une croissance économique soutenue de plus de 3 % de son produit intérieur brut (PIB), la Ville de Laval met tout en oeuvre depuis quelques années pour faciliter et accélérer le développement des projets immobiliers des investisseurs privés. Incitatifs financiers, accompagnement d’experts en immobilier et urbanisme, délivrance de permis numérisée, aménagement d’infrastructures, disponibilité de terrains, bref, une offre qui favorise l’implantation ou l’expansion d’entreprises et d’institutions sur son territoire.
Il n’est donc pas étonnant que cette ville ait réussi à attirer d’importants investisseurs avec des retombées qui ont fait boule de neige dans l’ensemble de l’économie lavaloise. Le développement de la Cité de la Biotech en est un bon exemple, avec une centaine d’entreprises et institutions qui y ont investi 4,1 G$ et créé 4 000 emplois depuis 2001. Ce nouveau carrefour a en plus favorisé la création d’un parc scientifique de 13 millions de pieds carrés, ainsi que l’implantation de l’INRS – Institut Armand-Frappier et du Centre québécois d’innovation en biotechnologies.
Le secteur agricole de Laval est également florissant avec 120 producteurs, 85 entreprises de transformation et 16 700 emplois en agroalimentaire. De quoi justifier amplement la mise en oeuvre de son nouveau plan de développement de la zone agricole. Et c’est sans oublier les 1 630 entreprises industrielles et manufacturières qui génèrent plus de 42 000 emplois.
La communauté du savoir y occupe également de plus en plus de place, notamment avec l’Institut Armand-Frappier, les campus de l’Université de Montréal et de l’UQAM, le Collège Montmorency, le Centre de formation horticole et l’École hôtelière de Laval.
Un territoire en constante transformation
Plusieurs projets structurants ont vu le jour ces dernières années et contribuent à réinventer le développement du territoire de Laval. C’est le cas notamment du projet Cartier qui offre 300 000 pieds carrés (pi2) d’espaces commerciaux et 3 000 nouveaux logements. C’est le cas aussi du projet de régénération du secteur Val Martin, dont la densité d’habitation a triplé.
Et c’est loin d’être terminé à en juger par les investissements majeurs qui y seront faits au cours des prochaines années. Il faudra surveiller, entre autres, le tout nouveau projet résidentiel de plusieurs centaines de millions de dollars du Groupe albertain Saroukian, le Central Parc. Il est question ici d’un projet TOD favorisant les transports actifs et collectifs qui implique la construction de six immeubles de 15 à 22 étages autour d’un vaste parc central. On y trouvera un hôtel, quelque 1 400 unités résidentielles de type condominiums, ainsi que 10 000 pieds carrés d’espaces commerciaux à louer. Selon le président George Saroukian, le projet sera réalisé en six phases, dont la première prévoit la livraison d’un volet commercial en juillet 2019. La phase 2 des travaux débuterait dès le printemps prochain. Les phases suivantes démarreraient successivement au printemps de 2020, 2021, 2022 et 2023.
Un autre projet TOD commencé en 2004 en plein centre-ville par la Société de développement Urbania entamera pour sa part une deuxième phase. Celle-ci vise la construction de six nouveaux bâtiments écoresponsables abritant quelque 1 200 unités résidentielles près de la station de métro Montmorency. Le succès de la première phase de 750 unités en copropriété nourrit les meilleurs espoirs du président Sébastien Lessard, qui veut en faire un village urbain favorisant la vie de quartier. Quatre autres projets majeurs contribueront à transformer un centre commercial en quartier mixte dans le secteur Saint-Martin, suivant le nouveau schéma d’aménagement et de développement révisé. Il s’agit de la réalisation d’un nouveau siège commercial de la BMO, du projet résidentiel Équinoxe, de l’hôtel Grand Times et d’une résidence du Groupe Maurice.
Les détails de deux d’entre eux ont été dévoilés au dernier Forum immobilier de Laval. Le président de la chaîne hôtelière québécoise Grand Times, Jean Audet, a parlé d’un investissement de 65 millions de dollars à Laval qui débuterait en février 2019. Il est question de la construction d’un hôtel de 300 chambres avec salles de réunion et stationnement intérieur en deux phases, dont l’ouverture aurait lieu à l’automne 2020.
De son côté, le président fondateur du Groupe Maurice, Luc Maurice, a annoncé la réalisation d’un premier projet à Laval, qui est en construction depuis cinq mois. La nouvelle Résidence IVVI prendra la forme d’un immeuble de 10 étages offrant 399 appartements avec services.
Pour terminer, on ne saurait passer sous silence l’annonce de la finalisation du projet de construction d’un nouveau pavillon au Collège Montmorency, au coût de 26 millions de dollars, qui ouvrira graduellement en 2019. Le nouveau Pavillon D ajoutera 10 865 mètres carrés d’espace répartis sur quatre étages, plus un sous-sol et un toit vert aménagé.
Comme se plait à le rappeler le Service du développement économique de la Ville : « La revitalisation des grandes artères commerciales et la création d’aires TOD (transit-oriented development) autour des stations de métro Montmorency, Concorde et Cartier font aussi partie du Laval nouveau, où la ville est empreinte d’un élan de croissance et de transformation remarquable. »
Cet article est paru dans l’édition du 6 décembre 2018 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.