Troisième ville en importance démographique au Québec, Laval connait un essor sans pareil de son développement depuis quelques années.
Le Forum immobilier 2017, qui a réuni quelque 300 participants du milieu des affaires au Château Royal la semaine dernière, a brossé le portrait d’une ville prospère, en pleine effervescence, où des transformations majeures s’opèrent sur tous les plans.
En ouverture, le maire Marc Demers ne cachait pas sa fi erté d’être à la tête d’une ville en voie de renaissance et au potentiel de développement énorme. Il a souligné le fait que la Ville de Laval est maintenant considérée comme « la deuxième économie en importance au Québec, celle qui présente la meilleure prospective ». Favorisée par une croissance soutenue de sa population et de sa main-d’oeuvre, une économie diversifi ée, une position géographique enviable, ainsi que par d’importants investissements publics et privés et de généreux programmes d’aide, a-t-il résumé, Laval a tout pour attirer les investisseurs à y faire des affaires.
Pour appuyer ses prétentions, le directeur général de la Ville, Serge Lamontagne, a renchéri les propos du maire en faisant valoir le puissant pouvoir d’attraction de Laval avec ses 40 millions de pieds carrés à développer et les nombreuses occasions d’affaires que recèlent les projets de revitalisation en cours.
À titre d’exemple, il a mentionné que la Ville investissait d’importantes sommes dans des projets urbains structurants dans quatre principaux secteurs. C’est le cas, entre autres, du nouveau quartier du centre-ville et du secteur Montmorency, où 18 M $ ont été investis dans la création d’une entrée de ville accessible depuis l’autoroute 15. C’est le cas aussi des aires TOD (Transit Oriented Development) à proximité des stations de métro Cartier et de la Concorde, où des dizaines de millions de dollars sont investis dans la revitalisation et l’aménagement de quartiers denses et mixtes arrimés au transport en commun et favorisant la mobilité active des résidents. Il en va ainsi pour le secteur Val-Martin, où quelque 60 M $ sont injectés dans la rénovation et la construction d’environ 1 800 logements abordables et durables. En fait, de nombreux projets résidentiels majeurs redynamisent tous ces secteurs et favorisent une offre d’habitations variée et de qualité pour répondre aux besoins d’une population en croissance. Par ailleurs, tout ce développement s’appuie sur de nombreuses transformations dans la gouvernance à l’hôtel de ville, a-t-il précisé, en symbiose avec sa vision du développement durable. L’idée est de « faire de Laval et de son développement un exemple pour les autres villes ». Il a mentionné à ce propos que Laval avait adopté un nouveau schéma d’aménagement, en août dernier, qui tient compte des nouveaux critères du développement urbain et de l’occupation du territoire. Une modernisation qui s’imposait avec l’ancienne version qui datait de 1990.
Pour rassurer les gens d’affaires, le directeur général a d’autre part indiqué qu’un processus de refonte des règlements de la Ville était en cours pour les moderniser, mais surtout, pour faciliter et accélérer les décisions d’affaires. Il en a profi té pour les inviter à participer aux consultations à cet effet qui se tiendraient au cours des prochains mois.
Il est à noter que le nouveau schéma d’aménagement propose 11 nouveaux gabarits de rue conçus selon les principes de développement durable. Le directeur adjoint au développement durable de la Ville, Clément Bilodeau, a assuré que ceux-ci étaient adaptés au nouveau contexte de l’occupation du territoire tout en favorisant la mobilité de ses occupants. De surcroit, ces gabarits visent à faciliter les choses pour les développeurs avec des indications précises quant à leur réalisation.
Dans la même veine, il a mentionné que la Ville avait fait un pas de plus pour améliorer l’effi cacité de ses services, notamment dans l’organisation de ses ressources et son soutien pour accompagner les promoteurs. Des efforts ont en effet été consentis pour accélérer le traitement des demandes de services et de permis, avec pour résultat que le processus a été réduit à 36 jours en moyenne depuis juillet, tout en visant l’objectif de 30 jours. Autre bonne nouvelle : il est dorénavant possible de transmettre électroniquement une demande de permis unique pour une nouvelle construction ou un agrandissement.
Avec un produit intérieur brut (PIB) en croissance depuis dix ans, dont le taux pourrait atteindre 3,3 % l’an prochain, la Ville de Laval est assurément en très bonne santé économique, ce que confi rme sa cote de crédit de AA+, la meilleure de toutes les municipalités du Québec.
Dans sa description du potentiel de développement des zones industrielles de Laval, le directeur général adjoint au développement économique de la Ville, Marc Tremblay, a insisté non seulement sur le potentiel énorme à développer, mais aussi sur la croissance démographique deux fois plus élevée qu’ailleurs qui assure de bons bassins de main-d’oeuvre. En gros, Laval dispose de toutes les conditions favorables pour accueillir et accompagner les promoteurs immobiliers. Selon lui, la Ville réunit aussi les conditions propices pour attirer des jeunes, des entreprises de nouvelle génération et des entreprises en démarrage.
Soulignons, en terminant, que la Chambre de commerce et d’industrie de Laval, qui a participé à l’organisation de ce Forum, a lancé en septembre dernier le volet industriel de son programme PROX conçu à l’intention des gens d’affaires. Celui-ci constitue une démarche de développement durable qui vise à aider les industriels à saisir des occasions d’affaires, à favoriser l’achat local, à faire des économies et à diminuer l’empreinte environnementale.
INFRASTRUCTURES INDUSTRIELLES DE LAVAL
- 15 parcs privés
- 4 parcs industriels municipaux
- 5 zones industrielles
- 171,5 millions de pieds carrés (dont 40 millions prêts à développer)
Cet article est paru dans l’édition du jeudi 30 novembre 2017 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.