Par Benoit Poirier

Coup d’oeil sur une nouvelle unité autonome spécifiquement conçue pour les travaux de décontamination.

 

Connue pour ses loges et ses roulottes de production dédiées au milieu du cinéma, de même que pour ses blocs sanitaires destinés aux chantiers de construction, l’entreprise StarSuites offre aussi, depuis peu, des unités de décontamination. L’entreprise de Boisbriand a développé son nouveau produit en collaboration avec la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST), l’ASP-Construction et des entreprises de décontamination. Contrairement aux roulottes de chantier qui sont parfois « patentées » pour permettre aux travailleurs de prendre une douche après leur quart de travail, la nouvelle unité StarSuites est spécifiquement conçue pour les travaux de décontamination.

 

Mesurant 8 pieds sur 20, elle est aménagée pour l’hiver et climatisée l’été. Elle est dotée de trois panneaux électriques de 20 ampères, 110/220 volts, et peut être branchée à une génératrice. Facile à déplacer et à utiliser, elle possède deux douches, des espaces de rangement et deux sas (contaminé/décontaminé) munis d’un système de ventilation avec filtre inversé EPA.

 

« Ce filtre offre une pression négative qui retient tous les contaminants du côté de la contamination, qui les empêche d’aller dans l’autre partie qui est décontaminée », explique Mario Carpentier, responsable du développement des affaires chez StarSuites.

 

« C’est extrêmement bien fait ; c’est à l’avant-garde », fait-il valoir, en précisant que les unités sont autonomes ; elles peuvent être branchées sur les réseaux municipaux ou être munies de réservoirs d’eau propre et d’eaux grises. De plus, les eaux usées des douches sont récupérées dans un réservoir, qui se trouve sous la roulotte. Avant de quitter le site, celui-ci sera raccordé à un système comprenant trois filtres adaptables selon le type de contaminant.

 

« Ce sont des filtres de différentes grosseurs, soit 0,5, 1 ou 10 microns. On peut par la suite prendre l’eau et arroser la pelouse », souligne Mario Carpentier.

 

Offerte depuis moins d’un an et demi, la remorque de décontamination fait l’objet d’une demande croissante, soutient-il. D’autant plus avec la vague de rénovation d’écoles et de nombreux autres bâtiments construits dans les années 60 et qui, pour la plupart, contiennent de l’amiante. « Aussi, affirme Mario Carpentier, de plus en plus de donneurs d’ouvrage commencent à exiger un tel équipement dans leurs devis. »

 

L’entreprise est à établir un réseau de partenaires à travers la province afin de mieux répondre à la demande et d’assurer une gestion efficace, tout comme la maintenance de sa flotte d’unités motorisées, dont celles de décontamination.