Au début des années 1990, rien ne prédisposait Nathalie Poirier à une carrière en design. En effet, en 1992, elle termine un baccalauréat en comptabilité et en marketing. Et comme le hasard fait bien les choses, elle obtient son premier poste dans une importante firme de design à Montréal. C’est à cet endroit qu’elle développe son goût pour l’art et s’initie au processus créatif.
En 1996, elle amorce des études en design tout en continuant de travailler à temps plein. Après un an, épuisée, elle se voit dans l’obligation d’abandonner ses études. Cependant, elle ne met pas de côté ses capacités créatives pour autant.
Ses débuts comme entrepreneure
Pour la clinique d’un copain dentiste, elle crée de ses mains un arbre géant qu’elle lui vend 800 $. Plus tard, en faisant des recherches, elle réalise qu’un arbre comme celui qu’elle crée se vend entre 12 000 et 15 000 $! Une entrepreneure est née!
En 1997, elle fonde sa propre entreprise en réalisant des projets d’envergure tels des éléments thématiques, du mobilier et des décors pour la scène. Elle se met donc à produire des arbres qu’elle vend dans des boutiques jeunesse. En neuf mois, elle fait 200 000 $ et bâtit sa petite équipe de travail.
Nathalie Poirier persiste néanmoins à vouloir poursuivre des études en design. En 2004, elle fonde Carpediem Design, une belle aventure qui se poursuit aujourd’hui en offrant à différents types de clientèle des aménagements intérieurs qui leur conviennent.
Être sur son X
Être sur son X est d’avoir un travail qui nous permet de nous dépasser, une vie amoureuse épanouie, un mode de vie qui nous convient. C’est aussi avoir l’impression d’accomplir sa mission de vie. Être au bon endroit dans son coeur, dans son corps, dans sa carrière, dans sa tête, dans sa vie. Sa mission de vie, Nathalie croit l’avoir accomplie en consacrant sa carrière au service du design.
Cette philosophie qu’elle fait sienne, elle souhaite la transmettre également à ses clients : bureaux d’affaires, cliniques médicales, magasins et restaurants. Elle travaille d’arrache-pied à leur offrir un design adapté au bien-être de ces entreprises.
Nathalie Poirier affirme que pour qu’une entreprise soit sur son X, elle doit d’abord et avant tout investir dans ses employés, sa plus grande richesse.
Comment une entreprise peut être sur son X ?
- En VALORISANT et en DÉMONTRANT son appréciation à ses employés.
- En leur offrant un MILIEU DE TRAVAIL SAIN et STIMULANT !!
Il en résulte :
- Des employés engagés avec un sentiment d’appartenance fort
- Des employés motivés et collaboratifs
- Des gens plus créatifs
- Une meilleure santé physique et mentale
Et par conséquent, l’entreprise…
- Augmente sa profitabilité
- Augmente la rétention du personnel
- Attire des gens qualifiés
- Diminue le taux d’absentéisme
Nathalie Poirier et son équipe travaillent à concevoir un environnement de travail stimulant, bénéfique pour le gestionnaire qui souhaite optimiser le rendement de son organisation et favoriser le développement de nouvelles idées.
Durant l’étape de planification, elle affirme qu’il est important de tenir compte de différents facteurs avant de proposer un projet d’aménagement à ses clients. Parmi ces derniers, retenons celui de l’édifice et ses conditions, l’espace et ses fonctionnalités, les besoins du client et enfin, la communauté et l’environnement.
Le défi des générations en design
D’autres défis attendent les concepteurs d’aménagements en milieu de travail. Parmi ceux-là, il y a le défi de la coexistence de plusieurs générations dans un même espace de travail. Les baby-boomers, les X, les Y et les Z ne partagent pas les mêmes besoins et n’ont pas nécessairement la même vision du travail. La designer est donc confrontée au défi de concilier les besoins de tous afin que chaque génération se sente heureuse dans son environnement de travail.
Nathalie Poirier s’attarde particulièrement sur la génération des milléniaux, les personnes qui sont nées entre 1982 et 2004. Cette génération représentera trois personnes sur quatre en entreprise en 2025. Encore plus nomade que celle des Y, plus connectée que celle des Z, la dernière génération va plus loin.
Comme leurs aînés, les milléniaux modifient de nombreux codes : leur mode de communication et de consommation, mais aussi leur mode de vie ! En effet, ils préfèrent jouir plutôt que posséder. Ce qu’ils veulent, c’est vivre des expériences et avoir plusieurs vies. Il est donc important de leur offrir des espaces propres à leurs besoins : des espaces partagés, multifonctionnels, collaboratifs, de services et de repos.
Enfin, globalement, le rôle du designer est de concevoir des environnements de travail inspirants et bien pensés, de guider le client tout au long de sa démarche de changement et de lui proposer des outils d’intégration qui assureront le succès et l’acceptation du nouveau projet de vie en entreprise.
Les ELLES de la construction sont fières d’avoir rencontré une designer sur son X qui transmet son « art de vivre » à ses clients et pour qui l’individu est l’ingrédient central dans le processus créatif.