Des traversiers plus gros sur la Côte-Nord

Par François G. Cellier

Les embarcadères de Tadoussac et de Baie-Sainte-Catherine changeront d’allure d’ici 2016, afin d’être en mesure d’accueillir deux traversiers beaucoup plus gros, qui remplaceront ceux actuellement en service depuis 1980.

 

Les nouveaux navires seront mus par un moteur hybride (diesel/électricité). Ces embarcadères, qui sont en chantier depuis décembre 2011 dans le cadre d’une vaste opération de modernisation, dont les coûts s’élèveront à 40 millions $, pourront aussi recevoir un nombre accru de véhicules.

 

Les investissements dédiés à ces travaux, qui sont générés par la Société des traversiers du Québec (STQ) qui en est le maître d’œuvre, « consolideront la réussite du projet de développement économique du nord, appelé le Nord pour tous, tout en dynamisant les régions de Charlevoix et de la Côte-Nord », dit-on. Il faut savoir que chaque année, quelque 1,5 million de passagers fréquentent cette traverse du fjord du Saguenay. L’objectif ultime des travaux vise le maintien de traversées dont le cycle dure 20 minutes chacune, comme c’est le cas actuellement.

 

Les entreprises R & G St-Laurent inc. de Baie-Comeau assumaient les travaux de la phase I du projet (6 millions $), qui consistaient, essentiellement, à rehausser les quais éperons aux deux embarcadères, et à construire les massifs externes, qui permettront d’accueillir les nouvelles structures aériennes de levage pendant la phase II. Ces opérations ont débuté en 2011 et se sont terminées en avril 2013.

 

La seconde phase s’est officiellement amorcée en septembre. Elle représente le gros morceau du chantier, dont les investissements totaliseront 22 millions $. EBC a le mandat de modifier les terminaux aux deux embarcadères, tandis que la firme d’ingénierie Cima +, qui a conçu les plans des travaux à venir, en assurera aussi la surveillance.

 

Dans un premier temps, les bâtiments de service devront être agrandis. Ils abritent les systèmes électriques qui activent les rampes et les éléments mécaniques, dont les systèmes de levage à câbles, qui fonctionneront désormais en mode hydraulique.

 

« Il y aura ainsi une redondance pour permettre des opérations en charge », indique Yan Rochette, ingénieur et chargé de projet à la STQ. Ces systèmes hydrauliques impliqueront la construction d’un bâti aérien plus élevé. Les nouveaux seront assemblés par-dessus les existants, qui seront graduellement démantelés, au fur et à mesure que prendront forme les structures de remplacement.

 

Pour pouvoir exécuter ces travaux, il y aura fermetures successives des quatre rampes entre 2013 et 2016, ce qui réduira les activités des embarcadères. Les rampes mobiles B des deux côtés de la rive devront être élargies. Elles pourront de ce fait recevoir deux véhicules de large au lieu d’un, et permettront aux piétons d’accéder aux traversiers plus aisément, sans ralentir la circulation des véhicules, grâce à des allées latérales qui leur seront dédiées. On en profitera alors pour refaire les culées, ainsi que des travaux d’agrandissement sur les dalles des quais.

 

Quant aux rampes mobiles A, elles seront également munies d’un nouveau système de levage et d’une rampe de transition, de sorte qu’elles puissent mieux négocier le mouvement des marées. Les travaux de la phase II prendront fin en 2016.

 

Les Phases III et IV commenceront à une date qui n’est pas encore arrêtée, étant donné  qu’il reste certaines validations à faire sur le plan environnemental. Des appels d’offres seront éventuellement lancés, entre autres pour réaliser des travaux de dragage aux deux embarcadères.

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 27 septembre 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !