Terrebonne : construction d'une usine de fabrication de biogaz

Par Jessica Ébacher

Une des plus grandes usines de transformation des matières résiduelles en biogaz en Amérique du Nord prend forme à Terrebonne et l’entreprise qui chapeaute le projet, BFI Canada, prévoit en terminer la construction vers la fin de l’année.

 

Le bâtiment, d’une superficie de 1 265 mètres carrés, sera érigé sur le lieu d’enfouissement technique de Terrebonne. Le gazoduc TransQuébec & Maritimes dans lequel le gaz naturel produit sera injecté est adjacent au site.

 

Selon le vice-président aux opérations de BFI Canada, Yves Normandin, le projet avance bien. La structure est passablement terminée, l’électricité est en cours, la ventilation débutera bientôt et le plancher de béton sera coulé sous peu.

 

L’échéancier prévoit que la construction du bâtiment sera terminée à la fin de décembre. L’installation des équipements, l’électricité restante et la mise en place des contrôles des procédés sont parmi les étapes qui seront réalisées par la suite.

 

La production non commerciale de biogaz, qui inclut les tests de rendement, débutera en mars ou avril. Si tout se déroule comme prévu, l’usine sera opérationnelle au plus tard le 1er juillet 2014.

 

Le tiers du budget de 40 millions $ dédié au projet servira à la construction et les deux autres seront investis dans l’équipement. Le bâtiment comprendra une salle des contrôles, une salle mécanique et une autre destinée aux pièces de rechange et à l’entretien des équipements.

 

Le procédé de production de gaz sera composé de sept systèmes en parallèle de trois tours chacun, pour un total de 21 tours. L’une est fabriquée de fibre de verre et les autres sont en acier. L’entreprise a commencé à recevoir certains équipements qui ont été installés sur leur base de béton respective.

 

L’entrepreneur général Cegerco a obtenu le mandat de construction et la firme ACDF Architecture a été chargée de l’architecture. Cegerco a également contribué à la réalisation de l’ingénierie avec la firme Mesar et des ingénieurs très spécialisés venus des États-Unis, a fait savoir M. Normandin.

 

Avant d'entreprendre le chantier, un travail minutieux d’évaluation de chacune des séquences de production a été réalisé de concert avec tous les fournisseurs et ingénieurs qui ont participé au projet. Les risques concernant la santé et la sécurité au travail, l’impact sur l’environnement et les risques d’explosion ont été analysés au peigne fin. 

 

« Il y a beaucoup de mesures à prendre en termes de concentration du méthane à l’intérieur du bâtiment, des panneaux anti-explosion et des gicleurs afin de s’assurer qu’on puisse fonctionner en tout temps et de façon sécuritaire », a précisé le vice-président aux opérations de BFI Canada.

 

Il s’agit du seul projet de construction d’une usine de fabrication de biogaz actuellement prévu au Québec par BFI Canada. La possibilité qu’une usine semblable soit construite en Ontario est toutefois sur la table de l'entreprise.

 

La quantité de gaz produit à Terrebonne sera de 17 000 mètres cubes par heure. En utilisant les gaz qui émanent du lieu d’enfouissement technique et qui s’échappent en temps normal dans l’atmosphère, l’émission d'environ 1,2 million de tonnes de dioxyde de carbone sera évité, et ce, sur une période de 10 ans.

 

BFI est une filiale de la société canadienne Progressive Waste Solutions. Une autre filiale, Entreprise Sanitaire FA, travaille actuellement à implanter une station de compression de gaz naturel dans le but d’alimenter 58 camions au gaz naturel, et ce, dès l’an prochain. Les bases de béton de la station de ravitaillement sont en construction.

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 22 octobre 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !