Dossiers
Par François G. Cellier
La Société de transport de Montréal (STM) a enclenché, en 2012, une nouvelle phase de travaux visant la modernisation de ses installations. Ces nombreux chantiers sont rendus possibles en vertu d’un programme quinquennal (250 M$) échelonné sur cinq ans, qui prévoit une soixantaine de livrables, dont la station de métro Jolicoeur qui nécessite des réparations majeures. L’ensemble des rénovations en cours et à venir étaient devenues nécessaires, parce que les infrastructures nécessitaient plusieurs mises à niveau.
Les opérations seront menées par la STM en mode IAGC (ingénierie, approvisionnement et gérance de construction), en collaboration avec les partenaires en ingénierie SNC-Lavalin et le consortium d’architectes GJB.
Les travaux à la station Jolicoeur ont commencé le 6 mai dernier. Ils ont nécessité sa fermeture jusqu’au 25 août. « L’intérieur de l’édicule a été entièrement dégarni, et il y a eu démantèlement de la moitié de sa dalle, qui n’était pas conçue (en 1978) pour résister aux conditions d’utilisation propres à une station de métro », indique Alain Tremblay, ingénieur et directeur du programme Réno-Infrastructures à la STM. Elle ne comportait ni acier d’armature galvanisé ni membrane d’étanchéité. Avec le temps, le béton a éclaté à divers endroits et plusieurs sections en acier se sont corrodées.
Comme la dalle est située au-dessus de la rame de métro, il était devenu important d’engager ces travaux. Certains éléments de poutres la soutenant ont aussi été partiellement refaits. Les opérations se concentrent actuellement sur la mise en place des finis architecturaux, dont la pose de granit sur toute la surface de la dalle, ainsi que la réfection des escaliers qui s’étaient arrondis au fil des années.
L’application de peinture sur les meneaux des nouveaux murs-rideaux est en cours. Après la réouverture de la station, les garde-corps en verre situés sur la passerelle enjambant les deux voies seront remplacés, tout autant que ceux des escaliers fixes. En outre, il y aura bonification du système d’éclairage sur les quais et dans l’édicule.
Depuis le début de ce programme quinquennal, une dizaine de stations ont été ou sont en cours de rénovation jusqu’à présent. La cadence des travaux est de trois ou quatre par an. Outre la station Jolicoeur, Square-Victoria et Préfontaine font également l’objet d’une réfection majeure cette année.
La station Place-d’Armes, qui comporte elle aussi une dalle surplombant les voies ferrées, sera investie l’an prochain. Sa dalle devra aussi être partiellement rénovée. Et parmi d’autres travaux qui y sont prévus, une nouvelle membrane doit être installée sur la voûte du tunnel.
Les stations Laurier, Place-des-Arts, Guy-Concordia et Angrignon figurent également dans les plans en 2014. Un segment du dôme en acrylique de cette dernière devra être reconstruit avec du verre. « Le toit actuel génère du froid pendant l’hiver et une chaleur élevée durant l’été. Dorénavant, un verre thermos contrôlera davantage les écarts de température », de dire Alain Tremblay.
Pendant cette même année, la partie supérieure du tunnel reliant les stations Berri-UQAM et Longueuil sera réparée. Quant aux stations Beaubien, Atwater et Honoré-Beaugrand, elles figurent dans les cartons en 2015, sans compter Crémazie, De l’Église et possiblement Henri-Bourassa l’année suivante.
Par ailleurs, la station Berri-UQAM fait l’objet d’importants travaux qui ont commencé en 2011. Les lieux sont vastes et nécessiteront des opérations complexes prévues sur plusieurs phases. Précisons que ce mégachantier se poursuivra jusqu’en 2017.
Cet article est paru dans l’édition du mardi 27 août 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !
