La caserne de pompiers présentement en construction sur le boulevard Moïse-Vincent dans l’arrondissement Saint-Hubert à Longueuil aura une allure moderne avec sa structure en bois, ses mesures éconergétiques et fera un retour dans le passé en intégrant une tour à boyaux.
La superficie fera près de 1 200 mètres carrés sur un étage. Le bâtiment comprendra le garage et la baie technique d’entretien d’une part, et d'autre part, les espaces de vie des pompiers, une salle de formation et une cuisine.
Selon le chef de département aux immobilisations au service des bâtiments pour la Ville de Longueuil, Marcel Langlois, des planchers radiants seront mis en place. Cela permettra de sécher les planchers de béton du garage plus rapidement. Du chauffage radiant sera également présent au-dessus des camions pour qu’ils puissent déglacer et sécher plus rapidement l’hiver et ainsi être prêts à intervenir rapidement.
L’enveloppe du bâtiment sera d’un très haut degré de résistance thermique et un volet important de récupération de chaleur sera présent. Le système de ventilation du garage a été prévu pour recycler l’air malgré la combustion des moteurs des véhicules.
« On fait circuler et filtrer l’air, mais on ne l’expulse pas dehors. On rend l’air respirable avant de le réinsérer dans le système de ventilation », explique M. Langlois en mentionnant que ce système comprend quatre niveaux de filtration.
Le séchage des boyaux a été inspiré des nouvelles casernes de la Ville de Québec avec le retour des tours à boyaux, qui prenaient place dans toutes les casernes du Québec il y a plus de 50 ans. Entre-temps, les services d’incendie les avaient délaissées au profit de séchoirs électriques, mais le temps leur a appris que ce système demandait finalement plus de manipulation.
La tour sera un élément marquant du bâtiment. Elle dépassera la toiture et sera vitrée en partie et éclairée. Des panneaux d’aluminium préformé, de la maçonnerie et de la pierre naturelle seront utilisés pour l’enveloppe extérieure. L’architecture mettra aussi en évidence les structures de bois, qui seront visibles de l’extérieur grâce aux portes de garage vitrées.
La mise en service est prévue vers la fin de février. L’entrepreneur a pris quelque retard, notamment en raison de problèmes d’approvisionnement de matériaux particuliers. « La structure de bois lamellé-croisé est une structure pour laquelle il y a relativement peu de fabricants », souligne M. Langlois.
Les travaux sont présentement réalisés à environ 30 %. La structure a été mise en place et la couverture, les travaux mécaniques et électriques, le bétonnage et l'installation du système de chauffage ont débuté. La prochaine étape sera de fermer l’enveloppe pour éviter les désagréments de l’hiver.
« Normalement, vers la mi-novembre, on va commencer à faire les finis extérieurs sur la structure qui est en place ; le revêtement, la maçonnerie, etc. Après cela, il s’agira de compléter la finition intérieure », indique Marcel Langlois.
L’entrepreneur général Unigertec de Laval, la firme d’architecture Vincent Leclerc + Associés et la firme d’ingénierie Groupe SM sont les principaux artisans du projet. Groupe ABS a été chargé de l’aspect laboratoire des matériaux.
Le coût global du projet est de 7,24 millions $. Les coûts liés à la construction s'élèvent à 5,1 millions $. Un autre projet de caserne est prévu sur la rue D’Avaugour.
Cet article est paru dans l’édition du jeudi 14 novembre 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !