Révolution technologique chez Postes Canada

Postes Canada fait l’objet d’une modernisation majeure dans tout le pays. Au Québec, l’établissement de traitement du courrier (ETC) Léo-Blanchette, dans l’arrondissement Saint-Laurent, subit de profondes transformations depuis 2010. Coût des travaux : 200 millions $. Leur objectif : une amélioration substantielle de la productivité et des procédés.

Outre un second agrandissement du bâtiment, qui a été complété en janvier dernier, plusieurs équipements font également l’objet d’un remplacement. Comme ils dataient de plus de 30 ans, il fallait les mettre au goût du jour, question de rendre l’entreprise beaucoup plus compétitive.

Tout a commencé par le secteur des lettres en 2010, dont l’agrandissement a totalisé 66 000 pieds carrés. Il a fallu y modifier une voie de circulation et repositionner des quais d’expédition. On y a par la suite intégré 29 machines de production à lecteur optique (LOCM), qui trient le courrier par ordre de livraison, alors qu’auparavant, cette opération devait être effectuée manuellement en succursale. « Grâce à cette mécanisation, nous augmentons la capacité de traitement en établissement, ce qui nous fait gagner du temps de livraison par facteur », indique Yvon Desrochers, ingénieur et agent, réalisation des projets Biens immobiliers chez Postes Canada.

Améliorer les performances

Depuis juin 2012, les travaux se concentrent dans la section des colis (ETV), un volet dont Postes Canada souhaite améliorer les performances, afin de reprendre un marché que la compétition a fragmenté depuis plusieurs années. Pour réduire les coûts relatifs à la transformation de l’ETV, ainsi que minimiser les impacts de transition sur les opérations quotidiennes, l’entreprise a décidé de procéder à son agrandissement (phase I) sur 76 800 pieds carrés.

SM Gespro était la firme de consultants en génie pendant cette étape, tandis que l’entrepreneur Groupe Constructions Reliance a mené à bien les travaux. Dans la section agrandie, les colonnes et poutres en acier ont les mêmes capacités portantes que dans la partie existante. Idem pour le nouveau plancher en béton armé, qui pourra supporter 125 livres au pied carré.

Cette expansion permettra, au final, de traiter 20 000 colis à l’heure, comparativement à 10 000 en ce moment, grâce à l’installation d’un nouveau système qui comprendra une trieuse suspendue au plafond, ainsi que des convoyeurs. Cela a impliqué la reconfiguration du secteur Quai 400, à l’occasion d’une seconde phase.

Troisième et dernière phase des travaux

Depuis janvier dernier, des sous-traitants de l’entreprise américaine Intelligrated s’affairent à installer les nouveaux équipements, pendant une troisième et dernière phase. Au fur et à mesure du retrait des anciens convoyeurs (près de 250), leurs remplaçants prennent graduellement place. Assemblés par segments d’environ 50 pieds de long, ils s’étendront sur la totalité de la partie agrandie de l’ETV, ainsi que dans certaines zones de la section existante. SNC-Lavalin est chargée du génie relatif à la phase 3, tandis que Groupe Constructions Reliance en assume le volet travaux.

Quand l’ensemble des opérations sera terminé dans l’ETV, en décembre 2013, il s’y trouvera 18 nouveaux quais dédiés au chargement et déchargement des colis. L’ETC pourra ainsi assumer une plus grande capacité de production.

Rappelons que les travaux se déroulent sept jours sur sept, « ce qui nécessite une coordination sans faille entre les quarts de jour, de soir et de nuit », précise pour sa part Kevin McBride, gestionnaire de projet régional dans l’est du pays chez Postes Canada. Le tout doit être réalisé sans générer d’impacts négatifs sur le traitement du courrier, tout en assurant la continuité du service à la clientèle.

Cet article est paru dans l’édition du jeudi 23 mai 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !