Un parc industriel tourné vers l’avenir

Par François G. Cellier

Lachute accueillera le parc industriel Vert l’avenir, entièrement aménagé par le pourvoyeur d’immeubles Sicola, qui y prévoit la construction de huit bâtiments, pour ensuite les louer à des entreprises œuvrant  dans le secteur industriel. Le projet prendra forme dans un boisé luxuriant peuplé majoritairement d’érables, dont la superficie couvre un million de pieds carrés.

 

Les opérations de défrichage se feront en évitant les coupes à blanc, et des mesures visant à protéger les espèces végétales menacées figurent également au programme, moyennant une zone réservée de 120 000 pieds carrés. Sicola se conformera ainsi aux normes imposées par le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP).

 

Le projet jouxtera l’autoroute 50 et fera le pont entre les Basses-Laurentides et la région d’Ottawa, ce qui devrait « rapprocher les clientèles et faciliter les transactions d’affaires des locataires ». Sicola mise aussi sur une ville qualifiée de « région ressource » pour justifier son choix d’emplacement. L’entreprise pourra également compter sur un potentiel locatif énorme dans ce secteur.

 

Pendant les travaux d’excavation, qui viennent de commencer, Sicola compte réutiliser 7 000 mètres cubes de roc, qu’elle relocalisera dans un stationnement dédié à ce parc. Des tests effectués récemment ont confirmé la faisabilité du réemploi de cette pierre. Il reste à obtenir un permis de concassage du MDDEFP pour pouvoir le faire. Des aménagements paysagers regrouperont en outre des espèces de végétaux menacés, qui y seront transplantés.

 

Une première portion (500 mètres linéaires) d’infrastructures routières avec services a été réalisée, ce qui permettra d’alimenter les cinq premiers bâtiments. Chacun des huit projetés nécessitera des investissements de 1,5 million $. Quant au second segment d’infrastructures, qui s’étendra sur une distance similaire, il sera construit plus tard. Une enveloppe de 2 millions $ a été requise pour aménager les deux segments. Ces travaux sont assumés par Émile Foucault Excavation, ainsi qu’Équipe Laurence, qui en assure la surveillance et s’occupe aussi du génie civil. 

 

Avant de procéder au pavage des routes, Sicola attend une décision du fournisseur en énergie Gaz Métro, qui pourrait installer des conduites de gaz naturel sous lesdites routes. « Nous espérons qu’il en sera ainsi, car nos futurs locataires, qui sont issus du domaine industriel, font appel à des procédés particuliers en termes de production. Le gaz naturel sera à la fois moins cher et plus efficace pour eux », de dire Valérie Lagrange, vice-présidente aux opérations chez Sicola.

 

Le premier bâtiment sera livré vers la fin du mois de novembre. Jean-Marc Coursol en est l’architecte, tandis que le Groupe-Conseil Bellier s’occupe du volet structure. Entamé le 2 juillet dernier, il aura une hauteur libre de 22 pieds, sera constitué d’acier et abritera cinq locaux ainsi que des quais de chargement avec portes de garage. Ses parements extérieurs comporteront des revêtements métalliques et du béton préfabriqué.

 

Cet édifice initial permettra de tester le marché, pour pouvoir ensuite adapter les suivants à la demande. Sicola se donne un horizon de 10 ans pour les construire. Elle promet qu’ils répondront aux exigences d’une nouvelle génération d’entrepreneurs au Québec, par leur « modernité » et leur « efficacité ».

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 16 juillet 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !