Par Marie-Ève Sirois

En juin 2012, le Conseil des commissaires de la Commission scolaire Marie-Victorin (CSMV) déposait une demande d’ajout d’espace au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS).

 

Louise Nadon, directrice intérimaire pour le Service des ressources matérielles de la CSMV explique les nécessités de la démarche, qui s’est soldée par une réponse positive du MELS en mai dernier : « Actuellement, notre capacité d’accueil est insuffisante, ce qui nécessite une délocalisation temporaire de certains élèves vers Saint-Hubert. De plus, une forte croissance démographique dans le secteur accentue l’urgence de construire une nouvelle école primaire à Brossard. »

 

Si tout se passe comme prévu, en septembre 2014, la CSMV accueillera 800 élèves dans une nouvelle école de 5 347 mètres carrés, construite sur un terrain de la rue de Londres, située à proximité des autoroutes 10 et 30. Les travaux de préparation du site sont en cours et la construction vient de débuter ; elle se terminera le 22 août 2014.

 

L’échéancier est extrêmement serré et pour Louise Nadon, il y a là un grand défi. C’est d’ailleurs pour cette raison que la CSMV a opté pour le rachat des plans et devis d’une école primaire de Laval (Sainte-Rose), auxquels certaines modifications ont été effectuées. Elle ajoute : « Nous devons aussi composer avec les contraintes d’un site sans service d’égout, d’aqueduc et sans électricité. Dans un secteur en développement, nous sommes à la merci des promoteurs résidentiels, impliqués dans la construction de ces infrastructures. »

 

« La CSMV souhaite construire une école qui intègrera plusieurs principes de développement durable, notamment en ce qui a trait à l’efficacité énergétique, précise la directrice. Les systèmes électromécaniques seront conçus de manière à minimiser les interventions d’entretien, ce qui favorise un environnement pédagogique propice aux apprentissages. »

 

Tout comme pour l’école de Laval, la CSMV a opté pour la géothermie. Par contre, la conception d’origine a été modifiée au profit d’une pompe à chaleur centralisée, par opposition à des unités individuelles installées dans chaque classe. Cette approche présente des avantages en ce qui a trait à l’entretien et à la durée de vie utile, de deux à trois fois plus longue avec le système centralisé. »

 

Le nouveau bâtiment de deux étages logera notamment 28 classes d’enseignement, un gymnase double, une bibliothèque, un service de garde, des classes-ressources et quelques bureaux. En façade, une combinaison de briques, de blocs architecturaux et de panneaux de métal profile l’enveloppe.

 

Bien qu’aucune certification environnementale ne soit visée, le consortium d’architectes (Vincent Leclerc + Associés et Héloïse Thibodeau) a opté pour une toiture élastomère blanche, une fenestration abondante, des puits de lumière, une isolation accrue, des diodes électroluminescentes et des produits faibles en composés organiques volatils. Le tout est érigé sur une structure d’acier.

 

Le budget autorisé par le MELS est de 13,9 millions $, taxes et honoraires inclus, soit un ratio de 2 600 $ par mètre carré. Le contrat de préparation du site a été octroyé aux paysagistes Damiano (443 735 $) et la construction sera sous l’égide d’Axim Construction (9 233 000 $). Dessau fournit les services d’ingénierie. Selon Louise Nadon, quelques contrats d’approvisionnement pourraient faire l’objet d’appels d’offres d’ici l’automne prochain.

 

Fait à noter, l’essor démographique du territoire de la CSMV est tel qu’une deuxième demande de construction d’école a été déposée auprès du MELS. La requête est présentement sous analyse au Ministère.

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 22 octobre 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !