Les Habitations des Tisserandes, un projet de 27 logements communautaires annoncé en 2009 à Huntingdon, se mettra bientôt en branle. Par contre, ce n’est pas dans l’usine désaffectée de la Huntingdon Mills que les futurs locataires logeront, mais bien dans un bâtiment tout neuf situé dans un secteur fraîchement dézoné afin de permettre la construction résidentielle. Ils profiteront ainsi d’un environnement plus sain et aussi plus agréable.
Rappelons que le projet initial, qui prévoyait le réaménagement d’une portion de l’ancienne usine de textile, a été abandonné en raison de ses coûts trop élevés. Les travaux de mise aux normes, de protection contre les incendies et d’accessibilité universelle auraient grevé le budget de 4,5 millions $. Le projet est donc retourné sur les tables à dessins des architectes Massicotte et Dignard, qui ont proposé un tout nouveau concept.
« Comme il s’agit d’un bâtiment neuf, les coûts de construction sont inférieurs à ceux initialement prévus, rapporte Judith Gagner, technicienne en architecture pour Massicotte et Dignard. En plus, ça nous permet d’aller chercher la subvention Novoclimat et d’offrir aux futurs occupants des logements plus confortables et plus efficaces sur le plan énergétique. »
Les coûts de construction des Tisserandes s’élèvent à 3,5 millions $. Le projet comprendra des unités d’une chambre à coucher (16), de deux chambres (8), de trois chambres (2) et de quatre chambres (1). Ces logis seront aménagés à l’intérieur d’un édifice d’une superficie au sol de 1 030 mètres carrés et composé de trois volumes – un étage, trois étages et deux étages. Comme le précise Judith Gagner, les trois quarts du projet seront contenus dans la portion comportant trois niveaux.
Faute de budget, le projet ne prévoit aucun ascenseur. Pour combler cette lacune, les logements du rez-de-chaussée seront aménagés selon les principes de l’accessibilité universelle. Deux logis seront en outre adaptés aux besoins spécifiques de personnes à mobilité réduite. Classé « Volet III » du programme AccèsLogis, ce projet propose des logements temporaires ou permanents à des clientèles en démarche d’autonomie et de réintégration sociale.
S’il ne comprend pas d’ascenseur, l’édifice à ossature de bois sera par contre équipé de gicleurs. Quant à son enveloppe, d’une étanchéité et d’une isolation supérieures aux normes en vigueur, elle sera revêtue d’un parement de maçonnerie et de fibrociment durable. « Sur le plan architectural, le bâtiment va se démarquer par son design champêtre, note la porte-parole de Massicotte et Dignard. Ce style a été choisi parce qu’il s’harmonise au caractère rural du site. »
L’aménagement paysager a également fait les frais de coupes budgétaires additionnelles d’environ 100 000 $. Même s’ils ne figurent pas au contrat, les travaux de paysagement seront éventuellement réalisés. En attendant, mis à part un modeste stationnement asphalté, le site sera entièrement gazonné. Le terrain, donné par la Ville, représente la contribution du milieu, comme le veulent les règles du programme.
Le chantier devrait démarrer dans les prochains jours et s’échelonner sur 40 semaines. Il ne reste plus qu’à obtenir une dernière autorisation de la Société d’habitation du Québec (SHQ) pour donner le coup d’envoi des travaux. Les futurs occupants pourront prendre possession de leurs logements à compter de la fin juin 2014.
Cet article est paru dans l’édition du vendredi 11 octobre 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !