C’est maintenant chose faite. Après six années de gestation, la conversion du presbytère de la paroisse Saint-Thomas en bibliothèque municipale s’est amorcée le 11 septembre dernier avec la pelletée de terre officielle, en présence des membres du conseil municipal. Cette cérémonie coïncidait d’ailleurs avec la première réunion de chantier de Construction Dinamo, l’entrepreneur général qui réalisera les travaux au coût de 2,8 millions $.
Ceux-ci, qui concernent près de 900 mètres carrés, consistent en la construction d’un ajout qui se greffera au coin sud-ouest du presbytère, et dans le réaménagement et la mise aux normes de ce dernier bâtiment. Le nouvel édifice, qui sera entièrement consacré à la lecture et aux rayonnages sur lesquels seront alignés les livres, sera divisé en trois zones, soit une pour les enfants, une autre pour les adolescents et une dernière pour les adultes. Des espaces pour la consultation de vidéos sont également prévus.
Cet ajout sera érigé au moyen d’une structure d’acier sur dalle de béton. Il s’élèvera sur deux étages et sera desservi par un ascenseur. Son design architectural, pensé par les professionnels de la firme Éric Pelletier Architectes, met l’accent sur le bois. Les murs intérieurs, tout comme les escaliers reliant les deux niveaux, seront constitués de ce matériau. Même chose à l’extérieur, où l’on trouvera un parement de bois blanchi.
Le concept mise également sur une fenestration généreuse. « On ne briguera pas de certification environnementale pour ce projet, prévient Bernard Létourneau, le directeur général de la Ville de Montmagny. Il n’empêche, avec sa lumière naturelle abondante et ses équipements électromécaniques à haut rendement, dont un plancher radiant dans le coin enfants, qu’il sera d’une certaine efficacité sur le plan énergétique. »
Il précise par ailleurs que le nouvel édifice s’inscrit comme un trait d’union entre le centre-ville et le parc boisé qui borde le site. En effet, les architectes ont également prévu une promenade piétonne qui se glissera sous la longue marquise de la bibliothèque et longera l’imposante baie vitrée donnant sur le coin lecture des enfants. Dans le même esprit, les salles de lecture qui ponctuent l’espace intérieur seront tantôt orientées vers le parc, tantôt vers la ville.
Quant au vieux presbytère, qui compte aussi deux étages, il sera rajeuni et totalement réaménagé dans la foulée. Il abritera notamment les bureaux administratifs, des locaux de service ainsi qu’une vaste salle multifonctionnelle. Située à l’étage, cette dernière servira de lieu de rencontre et d’animation et accueillera, à l’occasion, des expositions thématiques. Au rez-de-chaussée, un espace sera aménagé pour la lecture de périodiques.
« La mise aux normes du presbytère nous a réservé quelques surprises, mentionne le porte-parole de la Ville. On s’attendait à trouver de l’amiante dans l’isolation des tuyaux, mais il y en avait aussi dans le plâtre qui recouvrait les murs. Leur dégarnissage a nécessité des précautions particulières, qui nous ont coûté environ 78 000 $. »
Malgré ces frais additionnels, les coûts de construction demeurent inférieurs aux prévisions budgétaires. En incluant les frais de décontamination liés à la présence d’un réservoir de mazout enfoui, la Ville bénéficie tout de même d’une marge de manœuvre de 330 000 $, sur un montant total estimé à 4,6 millions $.
Mentionnons en terminant que le chantier, qui s’est réellement mis en branle le 18 septembre dernier par des travaux d’excavation, se poursuit cette semaine avec la coulée des semelles. Le bétonnage de la dalle suivra presque aussitôt. L’ouverture de la nouvelle bibliothèque est prévue pour juin prochain.
Cet article est paru dans l’édition du vendredi 4 octobre 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !