La Société d'habitation du Québec (SHQ), avec la collaboration technique et scientifique de l'Institut national de santé publique du Québec et de la Direction de santé publique de l'Agence de la santé et des services sociaux de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, lance un projet pilote de mesure du taux de radon dans 145 immeubles de logements sociaux situés dans la région de la Gaspésie. Le projet vise des immeubles subventionnés par les programmes de logement à but non lucratif publics.
Le radon : une menace silencieuse
Le radon est un gaz radioactif incolore, inodore et insipide, présent de façon naturelle dans le sol. Libéré dans l'atmosphère, il ne représente aucun danger. C'est en s'infiltrant dans les habitations et en s'y concentrant qu'il devient problématique. En effet, puisque le radon est plus lourd que l'air, il a tendance à s'accumuler au sous-sol en s'introduisant par les planchers de terre battue, par les fissures dans la dalle de béton ou dans les murs de fondation, par les puisards ou par les vides sanitaires. Le manque de circulation d'air à ces endroits peut alors favoriser une concentration élevée de radon, ce qui présente un risque pour la santé.
Une mesure préventive
Le dépistage du radon est une mesure de prévention. Les concentrations de ce gaz dans le sol varient énormément d'un endroit à l'autre, au Québec. Ainsi, deux bâtiments similaires situés à proximité l'un de l'autre pourraient présenter des concentrations en radon totalement différentes. Le seul véritable moyen de savoir s'il y a présence de ce gaz est donc de le mesurer dans chaque bâtiment. La Gaspésie a été choisie pour le projet pilote, car il s'agit d'une région où le potentiel d'émissions de radon est élevé, d'après les études qui y ont été effectuées.
Phases de déploiement du projet pilote
La première phase est celle au cours de laquelle on mesurera, à l'aide de dosimètres, le taux de radon dans les immeubles. Cette phase commencera à la fin du mois de janvier 2014. L'analyse des résultats par un laboratoire spécialisé et la compilation des données, qui permettra par la suite de prioriser les interventions, auront lieu à l'été 2014.
Si des résultats positifs sont obtenus, les travaux d'atténuation pourront débuter dès le printemps 2015.
Santé Canada a établi une ligne directrice en décrétant que la concentration moyenne annuelle acceptable de radon dans l'air intérieur ne devait pas dépasser les 200 Bq/m3 (becquerels par mètre cube). Au-delà de cette concentration, Santé Canada recommande de prendre des mesures correctives afin de porter la teneur en radon au plus bas niveau qu'on puisse raisonnablement atteindre.
Source : Gouvernement du Québec