Le Conseil du bâtiment durable du Canada a décerné à la Maison du développement durable la certification LEED® PLATINE Nouvelle construction (NC). Ce faisant, elle devient le premier bâtiment au Québec à atteindre le niveau PLATINE NC, soit la plus haute distinction possible dans le système de reconnaissance des bâtiments écologiques LEED®. Alors que cette certification nécessite un minimum de 52 points sur un total de 70, la Maison a atteint son objectif en obtenant 59 points.
« Nous avons travaillé très fort dès le début du projet avec les professionnels à faire en sorte que ce bâtiment soit LEED® PLATINE. Cela a demandé beaucoup d'efforts et d'innovation de tout un chacun. Grâce à toute l'équipe, nous avons réussi à faire de cet édifice un modèle de bâtiment écologique qui, on l'espère, inspirera plusieurs promoteurs à faire de même », explique Sidney Ribaux, président du conseil d'administration de la Maison du développement durable et directeur général d'Équiterre. Du début du chantier jusqu'à aujourd'hui, ingénieurs, urbanistes, architectes et des centaines d'étudiants ont pu faire des visites du bâtiment.
Le système LEED® évalue la performance du projet en reconnaissant le rendement dans cinq secteurs clés de la santé humaine et environnementale comprenant notamment l'aménagement écologique des sites, la gestion efficace de l'eau, l'efficacité énergétique, le choix des matériaux et la qualité des environnements intérieurs. « Il a fallu être très rigoureux tout au long du processus pour s'assurer d'obtenir tous les points nécessaires à la certification visée », explique Sylvain Grand'Maison, gestionnaire de projet chez Services CGP.
« La réalisation de la Maison du développement durable concrétise l'ambition d'une architecture démonstrative qui, tout en mettant l'accent sur le confort et la qualité de vie des usagers, protège l'environnement dans la perspective d'un avenir meilleur », précise Anik Shooner de Menkès Shooner Dagenais LeTourneux Architectes.
« De plus, rien n'a été laissé au hasard du point de vue de l'ingénierie mécanique et électrique », lance Jacques Lagacé, ingénieur de Bouthillette Parizeau & Associés. « Le bâtiment est notamment équipé d'un système de géothermie urbain, d'une enveloppe thermique très performante équipée d'une fenestration à triple vitrage et d'un toit vert d'environ 800 m2 », rappelle Louis-Philippe Sylvestre, le directeur de projet de Pomerleau inc., l'entrepreneur qui a réalisé la construction.
Les idéateurs du projet sont allés au-delà des exigences de la certification LEED® : en ajoutant, par exemple, un mur végétal de près de 38 m2 ; en faisant appel aux services de l'entreprise d'insertion sociale Le Boulot vers pour construire les armoires de cuisine et certains meubles ; et en utilisant du bois de fond de rivière pour recouvrir les garde-corps de l'escalier et de la passerelle.
Le projet, au coût de 27 millions $, a pu être réalisé grâce à la participation financière d'Alcoa Canada, le partenaire principal du projet, du ministère du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs, de la Ville de Montréal, de RONA, d'Hydro-Québec, du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire, de Bell, du Mouvement des caisses Desjardins, de la Fédération canadienne des municipalités, de la Fondation EJLB, de la fondation de la famille J.W. McConnell, de lg2, de Cascades, de Gaz Métro, de l'Arrondissement de Ville-Marie, de Carat, du Fonds de solidarité FTQ, de Pomerleau, de Redcliff Métivier, de la SAQ, de Transcontinental inc. et de la Fondation Daniel Langlois pour l'art, la science et la technologie.