Plusieurs associations et organisations ont réagi à la suite du dépôt du projet de loi 51 visant à moderniser l’industrie de la construction.
Accueil favorable
L'Association de la construction du Québec (ACQ) accueille favorablement le dépôt du projet de loi et salue l'engagement du gouvernement à promouvoir l'innovation et la compétitivité au sein de l’industrie, dans l’objectif clair d’augmenter la productivité. Elle souligne particulièrement les mesures ciblées sur la mobilité de la main-d’œuvre et la polyvalence dans l’exercice des métiers.
Peu d’audace et des moyens modestes
La Corporation des entrepreneurs généraux du Québec (CEGQ) souligne pour sa part que le projet de loi cible les bons enjeux, mais déplore qu’il ne fournisse pas les véritables moyens pour faire évoluer les pratiques et favoriser une plus grande productivité.
« Depuis plusieurs mois, le ministre du Travail nous a mobilisés à l’idée de créer un grand chantier pour la modernisation de notre industrie. Force est de constater que l’ambition était grande, mais que les moyens sont plutôt modestes pour y arriver. Pour atteindre des résultats concrets, il est crucial d'adopter des approches audacieuses et des moyens substantiels, ce qui semble faire défaut dans le projet de loi actuel », affirme d’emblée Eric Côté, président-directeur général de la CEGQ.
Un projet de loi sans grands effets
L'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ) a exprimé sa déception à l'égard du projet de loi no 51.
« Nous sommes préoccupés quant à l'impact pour les entrepreneurs du secteur résidentiel qui doivent composer avec un contexte difficile alors que sévit une crise chronique de l'habitation. Nous nous attendions à des mesures plus importantes touchant la productivité, facilitant la flexibilité, favorisant les compétences, permettant un réel accès à l'industrie, une simplification des façons de faire, mais au lieu de cela, la complexité persiste, semble même exacerbée », souligne Maxime Rodrigue, président-directeur général de l'APCHQ.
L'Association salue néanmoins certaines mesures visant à faciliter l'accès à l'industrie pour les groupes sous-représentés, le projet de loi faisant notamment référence à une procédure de reconnaissance de la formation et de la diplomation hors du Québec.
Approche innovante
Bien que le projet de loi ne réponde pas entièrement aux besoins du secteur génie civil et voirie, celui-ci comporte néanmoins des avancées selon l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ). La polyvalence sur les chantiers et les mesures pour faciliter la mobilité des travailleurs sont, selon l’Association, des demandes récurrentes des entrepreneurs et qui sont maintenant prises en considération dans le projet de loi. L’ACRGTQ considère aussi que les mesures favorisant une plus grande diversité sur les chantiers représentent également un pas dans la bonne direction.
L'ACRGTQ souligne par ailleurs l'approche innovante du ministre du Travail qui propose la création d'un comité paritaire porté sur les relations de travail. Il s'agit là d'un nouveau lieu de concertation où les acteurs de l'industrie de la construction pourront identifier des consensus.
Sources : ACQ, CEGQ, APCHQ et ACRGTQ