Le ministère des Transports du Québec (MTQ) lancera cet automne deux nouveaux appels d’offres dans le cadre du prolongement de l’autoroute Robert-Cliche (A73) entre Beauceville et Saint-Georges-de-Beauce. Ces appels d’offres concernent la portion d’autoroute comprise entre Beauceville et Notre-Dame-des-Pins, un tronçon qui inclut la construction de 8 kilomètres d’autoroute et de 2,8 kilomètres de voie de raccordement. Le MTQ a prévu y injecter 9,8 millions $ cette année.
On se souviendra qu’une portion de ce tracé, divisé en trois segments, a fait l’objet d’un litige de la part de résidents qui en contestaient le dézonage devant la Cour supérieure. « Depuis l’adoption du projet de loi 2, le 8 juin dernier, le Ministère est autorisé à poursuivre ses acquisitions, signale Audrey Gauvin, conseillère en communication pour la direction Chaudière-Appalaches du MTQ. Pour les deux autres segments d’autoroute, les activités de conception sont en cours et les entrepreneurs seront bientôt appelés à déposer leur offre. »
Plusieurs structures d'importance à construire
Outre la construction d’une chaussée à deux voies de circulation dans chaque direction, le nouveau tronçon de 8 kilomètres comporte la construction de neuf structures d’importance, soit deux viaducs pour le raccordement Sud, un pont au-dessus du ruisseau Bolduc, deux viaducs à hauteur du rang Saint-Charles, deux ponts d’étagement au-dessus de la route Fraser ainsi que deux autres pour la future 181e Rue, qui sera également construite par le ministère.
Échéancier respecté
Pendant ce temps, les travaux se poursuivent sur les deux autres tronçons, conformément aux échéanciers établis par le MTQ. Le tronçon allant de Notre-Dame-des-Pins à la 74e Rue à Saint-Georges, qui prévoit la construction de 5,4 kilomètres d’autoroute et de 4,8 kilomètres de voie de raccordement, a été scindé en deux secteurs afin d’en faciliter la réalisation. Dans le secteur Sud, qui comprend la construction de la 74e Rue et d’un échangeur, le chantier s’est amorcé en août 2011 et s’échelonnera jusqu’en septembre 2013. C’est Roxboro Excavation qui mène les travaux au coût de 47 millions $.
Du côté du secteur Nord, où est prévue la construction d’un pont au-dessus de la rivière Gilbert, les travaux ont débuté le 12 août dernier et se termineront en août 2015. Pour l’exercice financier 2012-2013, ce sont 31,8 millions $ que le MTQ investira dans la réalisation de cette portion d’autoroute qui inclut, outre le pont de la rivière Gilbert, six ponts d’étagement dont un au-dessus de l’autoroute à la hauteur de la rue Veilleux. Couillard Construction a remporté ce marché d’une valeur de 74 millions $.
Enfin, sur le dernier tronçon d’autoroute, qui s’étire sur 4,3 kilomètres entre la 74e Rue et la route 204 et comprend le prolongement de la route 204 sur 1,8 kilomètre, les travaux tirent à leur fin. Également partagé en deux zones, soit le sud et le nord de la rivière Famine, ce tronçon s’est vu attribuer un budget de 13,8 millions $ au cours de la présente année financière pour sa finalisation.
« Les travaux ont débuté dans le secteur Sud avec le prolongement de la route 204 et la construction d’un pont au-dessus de la rivière, précise Audrey Gauvin. Ces travaux, ainsi que les 2,4 kilomètres d’autoroute qu’ils incluaient, ont été lancés à l’été 2010 et pris fin le 13 juillet dernier. Cette portion n’est toutefois pas en service, puisqu’elle n’est pas encore raccordée à l’autoroute 73. »
Elle ajoute que, dans le secteur Nord, la construction de 1,85 kilomètre d’autoroute et d’un pont d’étagement au-dessus de la 90e Rue sera complétée en septembre prochain. Outre le viaduc et le pont de la rivière Famine, ce tronçon comportait l’aménagement d’un passage pour véhicules hors route sous l’autoroute. Sa réalisation est assurée par Construction BML moyennant 42,5 millions $.
« On peut dire que c’est l’ouvrage au-dessus de la rivière Famine, réalisé au coût de 12,5 millions $, qui a posé jusqu’ici le plus grand défi dans ce projet, note la porte-parole du MTQ. D’abord parce que la pile centrale fait 37 mètres de hauteur et que la profondeur de la vallée rendait difficile l’accès au chantier. Ensuite parce que les poutres d’acier ont dû être recourbées pour respecter l’axe autoroutier. »
Cet article est paru dans l’édition du jeudi 6 septembre 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !