Dans le cadre du Jour de la Terre, Constructo met en lumière la nouvelle section de Voir vert, sa plateforme sœur vouée au bâtiment durable. Le temps de quelques réflexions d’experts sur ce qu’aura l’air l’industrie, au lendemain de la pandémie.
Au cours des prochaines semaines, plusieurs acteurs du bâtiment durable partageront leur vision de l’après COVID-19, par le biais d’articles. Stéphan Langevin, associé chez STGM Architectes, et Louis-Philip Bolduc, ing., PA LEED BD+C, directeur – Conception chez A+, se sont déjà prêtés à l’exercice.
Le premier soulignait entre autres, dans sa réflexion de la semaine dernière, la nécessité de remettre en question certaines tendances en aménagement. La diminution des pieds carrés alloués par employé, les postes de travail non assignés et l’aménagement excessif d’aires ouvertes en toute circonstance sont autant de façons de faire qui devront être réévaluées, selon lui.
Et il faudra aussi voir à conjuguer collaboration et distanciation. « Au même titre que l’environnement, à partir de maintenant, une des préoccupations, qui deviendra prioritaire, sera sanitaire, explique-t-il. Comment favoriser à la fois les relations humaines et la collaboration tout en respectant une certaine distanciation? Comment concevoir des infrastructures qui peuvent s’adapter rapidement aux exigences physiques en temps de crise, qu’elle soit climatique, sanitaire ou politique? Ce ne sont que quelques exemples des nouveaux concepts avec lesquels nous devrons jongler à la suite de cette crise. »
Louis-Philip Bolduc explique quant à lui être quelque peu inquiet du recul que pourrait engendrer la pandémie pour la transition écologique. L’instinct de survie qui animera l’industrie à la reprise pourrait selon lui reléguer les enjeux climatiques à l’arrière-plan, citant l’exemple de la relance économique au lendemain de la crise de 2008, qui avait alors provoqué une hausse de 5 % des émissions de CO2 sur les deux années suivantes.
Mais l’ingénieur perçoit néanmoins quelques signes encourageants, tels que la publication d’une lettre demandant une reprise sur fond vert par un groupe de 15 organismes.
« Ne tenons rien pour acquis, et comme Churchill l’a si bien dit : “Il ne faut jamais gaspiller une bonne crise.” Il serait simpliste d’attendre la fin de celle-ci pour reprendre nos activités comme avant son arrivée. Nous devons déjà préparer la suite et surtout nous mettre prêts à défendre l’importance de la transition écologique », conclut-il.
Pour les réflexions complètes de ces intervenants, celles en ligne comme celles à venir, rendez-vous sur https://www.voirvert.ca/
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Une section pour mettre un peu de couleur dans votre fil d’actualité
et vous rappeler que cette pause n’est pas une fin en soi.