Heureux les bien ingénieux, la profession d'ingénieur(e) civil(e) fait partie des professions les plus en demande partout au Québec ! Un ingénieur planifie, conçoit, élabore, dirige et gère la construction ou la réparation de presque tout ce qui est solide au Québec. Pas étonnant que la demande soit si forte !
Perspectives professionnelles
Firmes de génie-conseil, administrations municipales et entreprises des secteurs traitement des eaux, environnement et fabrication de structures sont les principaux chasseurs de talents. Les entreprises de construction, tous les échelons du gouvernement et des entreprises de divers secteurs industriels aussi.
Formation et habiletés nécessaires
Pour faire une bonne prise, il faut au minimum un baccalauréat en génie civil ou discipline connexe du génie. Les études supérieures procurent de bonnes aptitudes pour faire de la recherche, rédiger, communiquer, informer et travailler avec des chiffres, tâches faisant partie du quotidien du métier.
Parmi l'éventail des compétences très recherchées : gestion de chantiers et projets, inspection, construction et réparation de structures, et capacité à administrer des contrats. De même que la connaissance des infrastructures municipales (canalisations, routes) et de logiciels (AutoCAD, etc.).
Connaître les normes, critères et procédures du ministère des Transports du Québec « est utile », selon Emploi-Québec. La personnalité n'est pas ignorée, car il faut communiquer et travailler en équipe. Les habiletés de communication, la capacité à travailler en équipe et le bilinguisme sont donc des atouts.
Une journée dans la vie d'une ingénieure civile
Finissante en génie de la construction à l'ETS à Montréal, la rimouskoise Jennifer Brochu était prête à lancer sa carrière et à s'installer dans la métropole pour plusieurs années... jusqu'au jour où elle a reçu le rappel du large. Une offre d'emploi impossible à refuser arrivant d'une firme installée à Rimouski...
« Je ne voulais pas absolument revenir, même peut-être passer quelques années à Montréal, mais en fin de compte je suis revenue ici », dit l'ingénieure de 32 ans. Son besoin de prendre l'air et voir du terrain encore plus l'a même incitée à passer chez un autre employeur, un entrepreneur général en bâtiment.
« Avec un entrepreneur durant la gestion de projets, on peut être sur un chantier presque chaque jour, la moitié dehors et l'autre moitié au bureau », explique-t-elle.
De son expérience, en région, il est fréquent que l’ingénieur s’occupe de tout à partir du début : estimation, dépôt des soumissions, octroi des contrats et gestion du projet. « C'est vrai pour les entrepreneurs généraux et les firmes. On voit l'évolution, surtout en travaillant pour un entrepreneur, ce qui est très valorisant ». L’ingénieur sera ainsi appelé à concevoir les plans, estimer le projet avec l’architecte et à exécuter le processus d’appel d’offres.
En ville, on misera davantage sur le travail d'équipe, mentionne Jennifer Brochu en se remémorant son parcours : « chaque personne a une tâche définie dans les étapes de conception, estimation et gestion ».
Le quotidien d’un ingénieur sera donc différent selon le milieu de travail qu’il choisira : pour un entrepreneur ou au sein d’une firme de génie. Ses responsabilités pourront aussi différer selon qu’il choisit la ville ou la région. Chaque milieu ayant ses avantages.
La première moitié de sa journée est généralement consacrée à la recherche et à l'estimation de projets, « pour toujours avoir des projets en avant de nous ». Avant de soumissionner, un entrepreneur général fait toujours sa propre estimation d'un plan, étape pour laquelle Jennifer Brochu joue un rôle indispensable.
La gestion des projets en cours occupe la deuxième moitié de sa journée. Elle commande le matériel, s'assure que le plan est respecté, coordonne les étapes des travaux et interventions des sous-traitants (plomberie, ventilation, électricité), et gère l'horaire et lieu de travail du lendemain pour le personnel.
Par contre, avec toutes ces responsabilités viennent la pression et les défis. « Le plus grand défi est de faire vite et bien. En construction ce qu'on fait est toujours pour hier. Et devant il y a toujours des imprévus. Il faut vite trouver des solutions pour ne pas laisser des travailleurs à ne rien faire », explique-t-elle.
Mais il faut connaître ses limites et accepter, avant de conseiller, de ne pas tout savoir en génie civil, encore moins dans les autres spécialités. « Le client peut revenir contre nous, donc il faut prévoir les conséquences de nos paroles ». Demander à des confrères ne doit pas être perçu comme une faiblesse.
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